Trail du Téléthon Etival Clairefontaine

Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle... (merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

dimanche 11 décembre 2016

Trail du Téléthon Etival Clairefontaine

Ouvre ton cahier et on revoit sa copie.

Rappelons-nous… Etival/Clairefontaine c’est d’abord la ville de nos cahiers d’enfance sur lesquels nous avons tous planchés

et planché un jour tu auras, et planché un jour en retour tu seras

Oui gainage je te tiens et retiens et plancher à essayer de monter droit dans le pentu j’aurais essayé

et descendre droit dans le pentu j’aurais persisté….dur ! (Mais on en redemande une fois terminée ...)

Dur : Voilà comment résumer ce parcours trail organisé au profit du Téléthon (mais on aime ça...)

J’ouvre ma page de cahier sur le chapitre Organisation : 8/10

Manque un point pour la tisane chaude que j’aurais tant espérée sur les ravitos
Un point pour la salle trop exiguëe pour accueillir correctement une telle manifestation. C’est dommage bon nombre de coureur font juste la fille pour faire le don pour récupérer le dossard sans pouvoir passer le stand de vente des Tshirts par exemple (qui n’y sera plus après la course)

Pour une fois, côté organisation je retiens une chose majeure et importante, loin des principes mercantiles de bons nombres d’associations sportives qui sont devenues des boites d’événementiel sous couvert d’organisation d’une manifestation sportive ;

QUAND ON VEUT ON PEUT ORGANISER UN SUPER TRAIL

Avec peu de moyens, vue que la totalité des bénéfices sont donnés au profit du téléthon et qu’aucun minimum de don est imposé (hormis sur le règlement que peu de gens lise….) quand vous venez récupérer le dossard.

Mais pour cela il faut accepter un certain nombre de chose :

Courir juste par plaisir où seul l’effort et la découverte compte. Donc pas de chrono et ni de classement officiel. Oui pauvres gens, arrêtez de vous prendre la tête avec cette frénésie de performance validée au sein d’une communauté de sportif
Non l’accès à la montagne ne se paie pas en argent comptant mais se mérite à la sueur de nos pas. L’essentiel c’est sur le sentier de la solidarité que cela se passe
Non vous n’avez pas besoin d’un cadeau souvenir pour courir même si avec un brin d’audace et de charme j’arrive à décrocher un bonnet de bénévole contre un bisou de réconfort pour ce gentil papy qui a bravé le froid matinale pour assurer notre descente vers la carrière
Pas besoin d’être un gros club pour organiser une belle manifestation, même si le nombre de bénévoles est impressionnant, il faut juste un parcours sublime, quelques bonnes volontés et le soutien des acteurs locaux.

J’ouvre ma page de cahier sur le chapitre Parcours : 10/10

Alors tout d’abord j’ouvre et je ferme la parenthèse du balisage. Non c’était très bien balisé ! Ehhh traileurs, ce n’est pas parce que c’est balisé qu’il faille oublier son cerveau. Alors oui en forêt on regarde un minimum les rubalises et on cherche un peu aussi les prochains panneaux. Vigilance tu garderas quand tu courras….

Le parcours est extraordinaire. Le plus dur techniquement que je n’ai jamais fait sur la région sur une telle distance...On ne se prend pas la tête mais les pieds entre les différents pièges du tracé.

Dommage pour les tous les points de vue : roche du bouc, la roche du corbeau, col de trace, la tête de repy, et la pierre d'appel. Encore une fois un vrai temps de chiotte, aucun des panoramas ne pourra assouvir la soif de #jevoislavieenvosges.

C’est physique à souhait ! Les pentes sont abruptes, on crapahute plus qu’on ne marche, les descentes sont piquantes à la sauce capsaïcine, le tout redorer par un sol jonché de planche de fakir.

C’est très éprouvant car à tout moment, il faut être concentré sur les devers vertigineux où tu fais travailler ton équilibre de façon nonchalante lors des dépassements.

J’ouvre ma page de cahier sur le chapitre ambiance : 8/10

Solidarité dès le départ, avec la proposition d’un copain qui me propose l’option covoiturage pour nous les alsaciens du nord. J’apprécie ces matins Bla Bla Car où nous refaisons le monde à notre manière.

Les coureurs se massent dès le départ, photos, vidéos, strasses paillettes, stars et anonymes à 4 pattes mais surtout des vestes étanches à attendre sous la flotte. Chacun croise ses connaissances faites au courant des différentes courses de l’année. On échange, on parle, y’a zéro stress et on est tous contents d’être là réunis en plus pour une bonne cause.

Je pars à mon rythme tranquille mais très vite je comprendrais que la tenue du jour ne sera pas adaptée. On grimpe dès le départ, ça chauffe sec. Je me débats avec ma veste et me fait rattraper par un sympathique groupe de joyeux lurons qui m’accompagnera jusqu’à la fin de parcours.Super ambiance au sein de cette horde de mâle. Je n'aurais pu rêver d'une meilleure escorte.

Accueil chaleureux sur les ravitos où je m’attarde pas sous peine de finir gelée avec juste ma sous couche. De nombreux bénévoles jalonnent le parcours c’est rassurant quand tu sais que le dahu est encore présent dans les Vosges.

Pour terminer en beauté, un ravito de fin de course nous attend aussi. Top.

J’ouvre ma page de cahier sur le chapitre forme : 6.5/10

Je ne veux pas dire que j’en ai bavé mais enfin presque, manque de sommeil en plus.

Purée c’était chaud patate ce parcours. Je m’étonne finalement de ne pas être tombée. Bon à l’allure où j’allais c’est sure que j’avais le temps de me rattraper.

Maintenant je maîtrise bien mes petons et toujours debout et en vie en cascadia (#runhappy- sisiisiisiii brooks je veux bien aussi être sponsorisée, oui je suis corrompable….)

J’ai découvert des muscles à des endroits insoupçonnés. Heureusement j’avais pris des vitamines naturelles avec moi, début de crampes dans les dernières montées, impossible de courir, j’arrive à les soigner à grands coups de brownies et en marchant….

Je suis bien contente de boucler ce parcours sur la traversée du village…du plat…enfin !

« A la claire fontaine, m'en allant promener…

Sous les feuilles d'un chêne, je me suis fait sécher… »

En résumé :