Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle...
(merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

dimanche 31 mars 2013

j'ai retrouvé les cloches de pâques

Truttenhausen-Mont st Odile-Landsberg

Fin du carême, jour d'allégresse et de joie...pour retrouver les cloches de Pâques. Pour cela pas moins de 3 lieux cultes à visiter ce dimanche.
Pour commencer l'abbaye de Truttenhausen, point de départ de ce circuit hautement religieux. Hormis des bouses de vaches aucun son de cloches en perspective. Il faudra donc s'élever davantage vers les hauteurs du ciel pour se rapprocher des saintes divinités musicales.
Le terrain est beaucoup plus humide par rapport à la sortie de vendredi, et déjà mes chaussures sont crados à peine partie...Mais c'est insupportable !!!! J'avais mis mes habits de dimanche et de fête pour aller à l'église. Bon l'habit ne fait pas le moine dit on...mais bon il y participe quand même beaucoup.

Second lieu de passage, l'abbaye de Niedermunster, nichée au coeur de la forêt et au beau milieu d"un pré clôturé d'un haut grillage qu'il faut escalader pour essayer de ressortir de l'enceinte. Certes devait certainement y avoir un chemin plus accessible mais cela aurait été moins drôle...et surtout on ne l'a pas trouvé...

Toujours aucun clocher en vue, donc on continue notre ascension vers le Mont Saint Odile. Montée progressive sans grosse difficulté, peu de pèlerin ce matin sur ces sentiers chargés d'histoire, c'est à croire que tout le monde se cantonne à chercher les oeufs de pâques dans son jardin.
On arrive assez rapidement à la source et première mauvaise surprise de la journée des escaliers encore complètement gelés. J'avais froid jusqu'à présent mais ce n'est rien au vue de ce qui nous attend sur les hauteurs. Un petit vent froid balaye joyeusement toute la neige qui se trouve encore au sol. Blanc tout blanc qu'ils sont encore les sentiers...ça me désole ce temps...je veux du chaud et des senteurs printanières...et pas encore des glissades en série...

J'en oublie presque le chant des cloches de pâques qui résonne sur toute la vallée....
Bennnnnnnnn voilà mission accomplie, on traîne pas, fait bien trop froid et je pense qu'il n'y a pas de grog au self....et puis faut chercher des oeufs maintenant....

vendredi 29 mars 2013

courir après les cloches de Paques

http://connect.garmin.com/activity/290219849
saverne-greifenstein-krappenfels-Brotsch-Haut Barr



St Vit par 5 degres en mars 2013
St Vit par 25 degres en 2012.....
SuperBBBBBBBBBBe parcours, véritable coup de coeur.
Modifier absolument le retour par la ville pour revenir via le canal...c 'est quand même mieux que de courir après les cloches de pâques....








Mais où sont donc passées les cloches de Pâques ?

Ayant encore gardée quelques séquelles de mon éducation un brin trop stricte de catho intégriste, partons à la recherche des cloches de pâques et direction Rome….euhhhh non plutôt saverne pour l’épisode 1 de ma quête.

Départ sous un soleil hésitant du château des Rohan toujours aussi majestueux et qui trône au milieu de la ville au beau sein des nuages qui viennent effleurer les ailes de l’aigle royale prêt à s’envoler dès que le printemps viendra s’installer en Alsace. S’il revient…aucune hirondelle en tout cas à l’horizon. Que l’hiver est long est cette année…6 mois déjà il me semble.

Premiers pas sur les berges du canal de la Marne où le soleil joue vraiment à cache cache avec les nuages. Tout est calme et silencieux à l’image de ces plaques de glace qui flottent encore sur l’eau. On devrait entendre les champs des oiseaux mais il n’en est rien. Hormis mon souffle, la forêt est bien silencieuse.

Première étape les ruines du château du Greifenstein où commence le magnifique sentier du GR bleu qui nous accompagnera jusqu’à Stambach. Début de parcours il fait encore frisquet, on ne s’attarde pas pour savoir si le griffon détient encore la princesse prisonnière tout en haut de la Tour. Nous n’entendons point non plus le son de la flûte de la Dame Blanche, encore moins de coassement du crapaud qui attend son baiser…Une autre mission nous attend, monter jusqu’au Krappenfelse où nous attend un lion. Qu’on ne verra jamais vu qu’on est passé qu’aux pieds des rocheuses….Au moins c’est une bonne raison pour y revenir.

Bien avant cela le premier point de passage sera la grotte de Saint Vit que je découvre émerveillée malgré un ciel tout gris qui a repris l’avantage. Heidi est elle passée par là ? En tout cas ce petit jardin alpestre me fait penser à elle. Ce paysage est vraiment féérique avec la petite tour qui prédomine à flan de colline tout le massif vosgien. Ben voila, on y est arrivé à retrouver une partie des cloches de Pâques. Mais celle-ci respecte son jeun imposé par le carême et aucun son ne retentira sur la forêt. Dommage j’aurais bien réveillée toute cette nature encore endormie par cet hiver qui n’en finit pas. Les perces neiges sont pourtant bien là à côté du règne des stalagmites…Les fleurs du printemps ont été plantée mais il manque cet air chaud qui doit libérer toutes les senteurs de la nature qui sommeillent.
Tant pis il faut encore chercher, repartons à la quête des cloches.

La suite du parcours est un réel enchantement, que des singles, des belles montées qui serpentent au milieu du bois, des passages sous des pins majestueux, des arbres torturés par la nature, et évidement l’apparition des restes de la neige en arrivant vers les Felses…
On terminera notre parcours par la traditionnelle descente vers le brotsch et le Haut barr. N’ayant pas trouvé notre saint graal, je me dis qu’on pourrait peut être trouvé le lapin de pâques et lui sonner les cloches pour lui signaler notre mécontentement.

Direction donc le clos de la garenne pour terminer notre sortie. Pas de lapin non plus. Même pas une poule à qui on aurait pu prendre un œuf en guise de récompense. Rien on rentre donc bredouille de notre aventure.
Il va falloir chercher notre butin sur une terre plus sainte alors…patientons jusqu’au dimanche de pâques et suite de l’aventure...

dimanche 24 mars 2013

Foulées des cuirassiers Reichshoffen


Pour une fois la météo a eu tout faux.. J'ai sortie et portée bien haut les lunettes de soleil tellement cela piquait aux yeux...Cela faisait tellement longtemps, je me souviens même plus ce que cela faisait de plisser les yeux pour regarder, ahhhh c'est pas bon pour les rides, décidément on peut pas tout avoir...mais du soleil un dimanche matin c'est inouie...même avec une température fraîche qu'importe !

Super parcours pour cette course nature....je la conseille vivement même si elle ne fait que 10 bornes.... il faut juste la compiler avec un retour au calme pour une seconde version plus sauvage.

Peu de monde au départ ce matin, c'est dommage car il y a beaucoup de convivialité sur cet événement. C'est une course qui tend à être connue. On y retrouve les habitués du bitume des courses populaires alors qu'on coure presque à 90% sur des chemins. 

Je suis très contente de découvrir ce petit coin de nature et de forêt que je ne connaissais guère alors que je bosse tous les jours à 2 bornes de là. Pouvoir s'émerveiller d'un parcours là où on s'y attendait pas voila les bonnes surprises des courses natures.
Avant je ne voyais qu'une nationale qui reliait Reich à Niederbronn, aujourd'hui je vois un joli brin de chemin qui permet d'admirer le massif du Wintersberg et celui du Wassenbourg. Je découvre même qu'une forêt permet de passer de Reich à Oberbronn par une série de bosse, voire même une montée.

La course quand à elle est très rapide et nerveuse. Des véritables montagnes russes, on monte, on descend et c'est reparti pour un tour. On a pas le temps de s'ennuyer un instant. Comme d'habitude ces derniers temps je cours à côté de mes pompes. Dur dur pour le moral,  surtout au vu des kms en plus que j'ai dans les jambes dorénavant. Je pense qu'il va falloir sérieusement revoir mes bases de sorties ou apprendre à en attendre moins.

Le chrono se termine et s'est reparti pour un second tour plus aventurier cette fois ci. Direction le parcours en sens inverse. Par contre n'ayant pas de ravitaillement je décide de couper par les bois pour rejoindre les champs le long de la nationale. Mais mon super sens de l'orientation en a décidé autrement et on s'enfonce dans la forêt plus féerique que sauvage. J'étais propre en terminant la course, mais me voila de nouveau en train de batifoller dans les chemins boueux. Pas de balisage au sol mais quelques restes de rubalise d'une marche populaire me font penser que le chemin mène quelque part. Ecoute et regarde la nature et tu retrouveras ton chemin. Oui les arbres parlent d'eux même, il n'y a qu'à les observer. Ils forment un pont aérien qui vous guident vers la sortie. Ouf nous sommes sauvés, on arrive à retourner à la salle et il y a encore à manger...

Merci à Didier de m'avoir supporté tout au long de cette matinée.

dimanche 17 mars 2013

Trail des Grands Crus Rouffach

Cette année je placerais les trails et le choix des courses sous le concept de Frédéric Lopez, un mix entre Bienvenue en Terre Inconnue et la Parenthèse Inattendue. Partir à la découverte des gens et des lieux pour partager de nouvelles expériences.
Pour commencer l’année direction Rouffach pour le circuit des Grands Crus sur le Petit Ballon. Allez super encore un rendez vous trail sous la pluie avec des conditions plus que mauvaises comme aux Crêtes Vosgiennes mais en pire…. De la boue, du verglas, de la neige mais qui fait du bien, de la pluie…what else ? De la boue et de la boue…

Cette première aventure je l’ai partagée avec une autre bichette de la région de Niederbronn que je ne connaissais que de dos…vu qu’elle court beaucoup mieux que moi... Mais l’esprit co-voiturage inattendu c’est pas mal… En schématisant deux blondes en cavales à la recherche de nouvelles expérimentations plutôt boueuses et bien humides.
Plus d’une centaine de km nous séparent de la ligne de départ mais c’est parfait pour faire connaissance dans la voiture. C’est certain l’habitacle du véhicule ne ressemble en rien au chalet tout cosy de l’émission de Lopez mais cela est tout aussi propice aux échanges de conversation et de connivence.

Grâce au GPS, nous sommes arrivées plus qu’à temps en coupant à travers champs et nous garant directement devant le vestiaire. Histoire de jouer aux blondes jusqu’au bout, on aurait pu sortir directement en tong de la voiture pour aller se changer. Malheureusement faut juste faire un peu de tourisme en ville pour retirer les dossards et trouver le départ. Mais bon à deux cerveaux féminins nous y sommes arrivées.

Pas vraiment d’échauffement pour nous, allons bon, nous sommes des bonnes femmes après tout, on ne va pas se salir avant l’heure du départ tout de même…Amusées on se réfugie sous la tonnelle des voisins pour voir toute cette cohue de coureurs ravis d’être là. Je me marre toujours autant en regardant les gens et en constatant les paradoxes dans les tenues vestimentaires. Je rappel on a fait 1h30 de voiture sous la pluie, on s’est préparée sous la pluie et la prévision de la journée est de la pluie avec un peu de neige en hauteur. Oufffff. Mais qu’on m’explique comment certains font pour courir en micro short et tshirt ! Un bon goretex, un bandeau et des gants me semblent indispensable.

Le coup de feu du départ résonne sous les gouttes de pluie, on se dit au revoir avec Sandra en espérant encore se reconnaitre à l’arrivée…C’est parti pour un nouveau périple.
Premier km et ça courent dans tous les sens et à fond les ballons. Une chose est sure c’est que j’ai de très mauvaises sensations dans les jambes. Le bitume c’est plus possible pour moi. Je suis complètement raide tel Pinocchio. Circuit des grands crus, forcement pentes raides dans le vignoble = mission juste impossible pour mes bouts de bâtons. Finalement la pluie c’est rien à côté, je crois que cela ne m’atteint même pas. Je lutte juste avec mon corps pour essayer de trouver un rythme pépère pour avancer et me débloquer les jambes. Le moral en prend un coup mais bon, s’arrêter n’est pas dans ma nature et attendre sous la pluie encore moins, alors bon on y va au mental quitte à y aller doucement.

Km 3, bref état des lieux des chaussures = je ne les vois plus. Et encore le pire reste à venir avec le premier raidillon de la montée de l’ âne. Montée impossible et à l’arrêt pour tout le monde. Le hic est de reprendre quand on dévale toute seule dans la boue. Alors la je dis merci les gars pour retenir les gentes dames en péril…Tout le monde en profite bien. Mais ceci n’était qu’une modeste mise en bouche car après il fallait réussir à se placer dans la bonne file indienne pour avancer ne serais qu’un peu à son allure. Pas évident du tout. Pour dépasser c’est plutôt très chaud. Il y a tellement de monde que c’est vraiment très délicat et de surcroît dans la boue. Mais bon rester derrière des personnes qui vous donnent des angoisses rien qu’à les voir tituber devant vous, c’est pas possible et ça donne le tournis.
Donc finalement je commence aussi à dépasser. Le plaisir de courir je l’ai enfin retrouvé au détour d'un petit single sinueux le long de la forêt où la boue a presque disparue. Oublié les douleurs du départ mais la bonne humeur va vite disparaître au profit d’une grande frayeur sur une descente verglacée que je n’ai pas vu venir. On part vite sur le mode de la glissade et heureusement il y a quelques rochers pour se retenir pour assister finalement plus bas à une chute collective de mes prédécesseurs. Bon!!!!! Changement de cap, on oublie le chemin et on passe en mode outdoor plus sécurisant pour arriver à l’air de ravitaillement.
On dit toujours que les épreuves vous renforcent et c’est ce qui s’est passé au fil des kms. Je pense que véritablement j’étais chaud qu’au 10ène km et que j’ai commencé à courir avec l’apparition de la neige. C’est rigolo car la neige est tellement humide qu’on se prend des grosses boules qui tombent des arbres. Les paysages tout blancs donnent enfin un peu de clarté à cette matinée bien maussade. On aura beau dire c’était quand même plus agréable de courir sur les hauteurs. De mémoire on devait passer devant un couvent. J’ai rien vu…Les paysages, euhh nada… difficile de voir à l’horizon car tout était bien fermer quand même.
Bref j’étais venu pour voir à quoi ressemblé le Petit Ballon dans lequel on verse un grand cru de préférence blanc mousseux mais rien vu non plus.
Bon il ne me reste plus qu’à courir jusqu’à l’arrivée. Ayant été sur mes réserves jusqu’à la, j’ai pu mettre enfin un coup de boost sur les derniers 8kms. Je repense à ceux que me disent mes amis sur les attitudes de courses et je constate avec plaisir que c’est avec beaucoup de facilité que j’arrive à remonter quelques participants. Même dans la descente alors que je suis plutôt mauvaise à ce jeu là, je ne me perds pas dans les plants de vigne et trace au plus juste. Même pas de crampe hormis au dernier virage mais ça c’est juste pour justifier le repas de l’arrivée.

Sacrée bordel dans les vestiaires au retour. C’est vrai que la taille est un peu disproportionnée par rapport au nombre de participants. C’est à croire qu’ils n’ont pas pris tous la flotte en courant pour se précipiter de la sorte sous les douches. Ehhh c’est que de l’eau…. C’est pareil qu’avant en moins sale…. Mais à peine plus chaud….
Copieux repas à la salle, c’était presque royale par le choix et la diversité, jamais je n’aurais pensé voir autant de gens manger du baeckeofe, le tout aux sons des corps de chasse, en avant la cavalerie…

vendredi 15 mars 2013

and the sun shine....

Il se fait trop rare alors quand il est là il faut savoir en profiter...Le sun shine, yes....alors malgré le froid direction mes petits ballons vosgiens du nord avant d'attaquer ce dimanche le petit Ballon à Thann. Rapide coup d'oeil d'ailleurs sur les prévisions pour dimanche : la cata; la cata, la catastrophe....froid, pluie, neige sur sol certainement encore gelé et blanc...super !!!!! Raison de plus pour sortir sous le soleil et à vélo...Triple couche de vêtements, rien qu'une petite sortie avant que le froid ne retombe...Pas un chat sur la route. On se croirait dans une pièce de théâtre avec comme papier peint la nature transie de froid et figée toujours et encore sous la neige....ehhh oui toujours et encore...
Seule la route est sèche quand on arrive sur les contre forts du Soulterkopf. J'ai bien fait de sortir le vélo de route. Pas une voiture, pas un tracteur encore moins de motos. Les décors défilent, les paysages changent mais tout reste statique et silencieux en raison du froid. Même dans les villages, tout est calme. On croirait que le couvre feu est lancé. Moi aussi je vais sonner les cloches pour que le printemps viennent bientôt....

samedi 2 mars 2013

le bestaire animal le temps d'une sortie

Est-ce que je pourrais avoir une matinée de soleil ? A priori non ! Un peu moins froid. Moaisss léger mieux en tournant la page du calendrier. Mais bon, il ne faut pas pousser non plus, allez ce matin je vais défier les lois de la froideur, adieu le bonnet, et les gros gants on sort le mi saison frisquet et je laisse tomber même la veste. MY gode ! Mais quel pied nez à la météo, et oui j’ose de toute façon mon programme de la matinée va être très simple monter et chercher la dénivelé.

Pour m’accompagner mon Iphone que j’ai habillé tel le chiwawa à sa mémère d’un petit manteau d’hiver histoire qu’il ne prenne pas froid, ma banane et mon camelback. La musique à fond les écouteurs pour ne pas entendre le bruit des tronçonneuses et me donner un rythme de croisière…Capitaine Staubing tout le monde est à bord, lancer les amarres et le GPS….

Note positive la montée vers le Kiosque du Heidenkopf se fait totalement les pieds au sec, ouff mes trails touchent à nouveau de la terre et des épines de sapin. Mais quel bonheur !!!! Comme celui de la descente vers le camping, enfin on peux de nouveau serpenter les singles qui sont quand même pas mal ravagés par les sangliers. Oh tiens un écureuil qui grimpe à un arbre, est ce que ce serais enfin un signe de radoucissement ? Mais bon, ne restons pas en admiration devant le petit rongeur car sinon c’est moi qui vais débouliner direct à travers la forêt et prendre des raccourcis et ce n’est pas mon truc.


Histoire de rallonger un peu je décide de passer par le col du Wolfenthal. Les premiers mètres se font encore sur terrain sec mais bientôt ma vision « surnaturelle » d’un ours qui dévale la colline va changer la donne. Tiens ils ont aussi fait un programme de réinsertion de Bouba dans les Vosges du Nord !!! Bon je vais boire un coup… et voila t il pas que je comprends que c’est un gros rondin de bois qui s’avance vers moi et non un animal. Ahhh ces bûcherons qu’est ce qu’ils peuvent être comiques !!! Décidément ce matin y’a toutes sortes de traces d’espèces humaines…je ne suis plus habitué à cela. Mais bon cela ne va pas durer fort longtemps déjà j’aperçois au loin une belle montée toute blanche.

Au début on espère que le filet de terre brune de côté va se maintenir, on se faufile dedans telle une anguille mais bien vite tout le paysage sera de nouveau recouvert de neige et de plaque de glace…Et c’est reparti pour un tour de plus les pieds dans le blanc et en position de canard avec dérapage de contrôle. Je commence à m’habituer à ce genre de terrain et j’en arrive même à avoir des réflexes nerveux surtout en descente. J’ai de la chance car le niveau d’adhérence par endroit est même plutôt bon avec la neige qui fond et j’arrive à progresser sans trop de mal. L’arrivée sur le chalet de la Liese est une autre paire de manche. D’ailleurs le défilé de voitures sur le parking a transformé la place en une véritable patinoire. J’avais espérée faire la circulaire autour du Wintersberg sur des morceaux de terre, mais que n’est ni… !!!!

Ohhhh l’autre !!! Depuis combien de temps on n’a pas vue le soleil ??? Euhhh je me souviens même pas quand c’était la dernière fois et comme ça pèle depuis, comment cela aurait pu fondre ici !!! Qu’est ce que je peux être naïve des fois…J’ai l’impression d’être sur une patinoire et de tourner en rond. J’attends de voir les pingouins sur la banquise. Allez tant qu’à faire je monte à la Tour, histoire de voir s’il fait tout aussi froid là en haut. Heureusement qu’ils ont mis des rondins de bois le long des zigzags car sinon j’aurais été incapable de grimper. Ce n’est pas une chèvre à quoi je ressemble mais à une tortue en train d’essayer de prendre appuie sur les cailloux pour ne pas m’étaler sur place. J’ai pas encore téléchargé l’appli fusée de détresse et en plus ici la 3G ne passe pas. Donc quitte à être ridicule j’y vais mollo, d’ici à ce que quelqu’un me retrouve je serais toute desséchée !!!….Finalement la descente de l’autre côté sera beaucoup plus aisé car le tapis neigeux est resté.

Je prends le risque de descendre par le chemin du camp celte que j’affectionne vraiment tout particulièrement. Petite erreur de stratégie, autant le sentier est praticable, tiens ici la neige a disparue… mais les escaliers de raccord impossible…On dit le ridicule ne tue pas, et y’a pas un chat en forêt, alors c’est partie pour une partie de glissade tel l’Age de glace…et la drôle de petite bestiole c’est moi…les pieds à l’air en terre de me rattraper aux branches…Bon fini la partie de vaudeville, je décide de prendre le gros chemin et de me remettre à courir. C’est moins ludique mais au moins je peux enfin déployer mes petites jambes d'autruche. Frustrée de ne pas avoir fait mon petit single en descente, pour terminer en beauté, je décide de remonter la première portion du rectangle rouge. EHHHHH cela fait du bien au moral même si je n’arrive pas à grimper tel un chamois.

Ce n’est pas grave, je me consolerais en prenant un morceau de fromage et j’admirerais le dessin de l’animal, en me disant qu’un jour je troquerais ma robe de Belle des champs contre celle d’une Capra aegagrus, mais cela sera beaucoup moins sexy non ?