Objectif du jour tester le niveau de forme physique...et mentale, mais çà c'était pas prévu ! L'idée était de rejoindre le Pigeonnier sans poser pied à terre. Pas de souci dans les premières montées, faut juste oublier un peu l'idée de se salir pour pas se planter dans les trajectoires boueuses. Première étape atteinte, le Soultzerkopf me sourit déjà. La partie par derrière sera la plus salissante et demandera pas mal d'efforts en therme de maniabilité pour pas déchausser, mais épreuve réussi. Petite descente technique par rectangle jaune et hooo miracle, tout passe sans problème, même pas la petite frayeur qui me fait déchausser. Et, et, Je ne comprends toujours pas pourquoi en dépensant 108 euros pour des plaquettes neuves, celles-ci couinent toujours et encore...même après quelques descentes. Direction Pigeonnier, évidement le passage du fossé anti-char se fera à pied. Bientôt j'arrive sur la partie du triangle vert où l'ascension est la plus pentue, mais heureusement le sol est super sec à cette endroit là, et j'arrive à monter sans même déclipser, pour moi c'est gagner à ce moment là. Petit coucou au pigeonnier et retour maison tout schuss. J'avais estimer à une heure la descente mais c'est sans oublier la nature qui nous joue toujours des mauvais tours. Je tombe biensûr sur une coupe, mais comme je suis au bout du sentier, je m'obstine tant bien que mal à faire du portage et de l'escalade. Mais c'était qu'une mise en bouche, bouche qui fallait par contre bien laisser fermer pour ne pas mourrir par la tornade de petits moucherons qui se sont sortis de leur hibernation, et ces cons, ils volent tous ensemble en peloton bien serré ! Lors de la descente, je prépare mal mon parcours, et prise sous la vitesse, je descend par un mauvais chemin. Je me rends compte bien trop tard, et voulant rattraper le coup, je décide de m'aventurer sur un sentier qui semblait remonter. Je rappelle qu'à ce moment là, il était plus de 18h15 passé.
Mais d'aventure en aventure, de sentiers en sentiers, sauvages de plus en plus, mouillés, puis callouteux, puis pampa entre les herbes hautes, des trucs qui piquent, qui égratignent la peau (super je vais de nouveau ressembler à quoi déguiser en fille au boulot..je vais encore avoir droit au remarques à 2 balles...), et ce satané sentier qui ne remonte pas, des arbres en travers, super tout ce que j'aime, seule, à 1h de la tombée de la nuit, puis tout d'un coup plus de sentier : this is the end, merci les Doors, of the road. Petit moment de panique, j'ai une carte mais à quoi bon, de toute façon, elle ne sert à rien quand on est perdu, et déjà comme cela j'arrive à peine à la déchiffrer ! Bon merci, Jean-Pierre, j'ai droit au vote du public, 50/50 et l'appel à un ami. J'appelle mon mari, qui se moque de moi, pour lui il faudrait descendre tout schuss; à la recherche d'un chemin. Mais je ne suis pas du tout convainque de cette stratégie car le seul chemin que je suis susceptible de reconnaître se trouve en amont. Bref instant de réflexion, et de yoga zen, j'ai pas envie que l'équipe de nuit VTT frustrée du vendredi saint me retrouve momifiée en forêt, donc c'est reparti pour l'escalade avec le vtt sur le dos. Je rejoins un vrai chemin qui retombe enfin plus bas sur un balisage. Je suis soulagée de cette petite escapade et je me dis en moi-même que cela a été un très bon entrainement pour le Doubs, un vrai test grandeur nature ! Purée c'est dans 17 jours !
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