La seule course montagne à domicile où il ne faut pas prendre de gants même si on te les donnent au départ !
Faut-il encore en parler de cette petite montée mythique dans notre coin ?
J'en ai vécue combien ? Je ne sais même plus, mais chacune a été particulière par le moment de vie sur lequel on se trouve à ce moment là. Finalement je me souviens davantage du contexte, des personnes que de l'année.
On y vient pour se tirer la bourre, pour boire du vin chaud, pour essayer de faire un chrono alors qu'on y arrive plus, pour voir les potes, pour passer devant cette satanée tour sans s'arrêter !
Petit récap du tracé de cette course
1. Un départ à l'arrache
Ne jamais partir de l'arrière comme je l'ai fait, on a pas de puce électronique, tu perds déjà 400m à remonter tout le stade. C'est une course courte bordel !Alors que les premiers sont déjà dans la forêt à courser les champignons, tu fais à peine la holà pour sortir de la cour du gymnase et tu cueilles encore les pâquerettes dans la montée du stade. Donc cela part vite, et il faut partir vite !
2. Un faux plat montant
On attaque la partie la plus stratégique à mon sens de la course, là où il faut se placer car il n'y a pas de difficulté technique.Encore une fois faut juste savoir courir vite et c'est le but sur un 10km.
Pfff j'arrive déjà essoufflée de la première battue du départ et j'essaie d'aborder cette partie sereinement car je sais qu'il faut prendre ses marques ici.
C'est partie pour un petit exercice de VMA. Je sais que je vais pouvoir récupérer en marchant dans la montée.
Mais j'arrive pas à calmer mon souffle qui s'emballe pour rien. On dit que c'est le mental qui joue, et pourtant c'est bien ma respiration de vache espagnole qui retentit et joue la sérénade. Et cela a le don de m'énerver.
Seconde mauvaise surprise, je dépasse ma petite Marie, qui n'a pas le déclic pour se bouger le cul. Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi !
Suis triste pour elle mais je continue mon chemin. J'ai besoin de rester concentrer sur mes pas et j'espère juste qu'elle va revenir sur moi car je sais pertinemment qu'elle est bien meilleure que moi sur ce genre de distance. Cependant elle n'a pas l'habitude de ce genre d'exercice.
3. La montée du wintersberg
Se fait par 3 paliers, une première montée, le petit mur, et on termine par les escaliers.Donc vaut mieux en garder sous la semelle.
Et pourtant que c'est facile à ce moment là de passer devant les concurrents quand on est grimpeur dans l'âme. Et je le suis.
Mode locomotive de lancée, je commence à pester avec les gens qui n'avancent pas.
J'ai même droit à une remarque stupide d'une personne qui semblait me connaître et qui me fait remarquer que je souffle bien trop fort.
Petit regard assassin, et je lui réponds que c'est gentil de sa part mais je pense mieux me connaître que lui ! De quoi je me mêle...
Petit moment de satisfaction personnelle quand je regarde par la suite sur le segment de la montée. Qui est la Reine des lieux ? Mais yessssss la bourrine de coin c'est bibi, j'ai toujours dit que j'étais faite pour faire de la maçonnerie à la portugaise.
Monter des murs avec une certaine facilité
grâce à mes jambonneaux de bûcheronneuse c'est tout moi !
grâce à mes jambonneaux de bûcheronneuse c'est tout moi !
4. La descente bien piégeuse
Plusieurs fois je me laisse emprisonner dans les descentes, grands moments de frustration où tu as juste envie de jeter tous les clampis clampas devant toi dans le ravin.
Mais tu peux pas.
Avec l'expérience je sais aussi que cela ne sert à rien de prendre des risques. C'est inutile sur ces belles portions de single.
Cela m'apprendra à courir plus vite, à être plus stratégique en terme de dépassement et d'arriver avant eux sur les parties techniques.
Pour économiser mon énergie, j'apprends aussi à pester intérieurement, canaliser mon flux nerveux !!!!
Mais bon je perds du terrain, j'ai même le temps de regarder le paysage et de sourire au photographe pour dire.
Mais tu peux pas.
Avec l'expérience je sais aussi que cela ne sert à rien de prendre des risques. C'est inutile sur ces belles portions de single.
Cela m'apprendra à courir plus vite, à être plus stratégique en terme de dépassement et d'arriver avant eux sur les parties techniques.
Pour économiser mon énergie, j'apprends aussi à pester intérieurement, canaliser mon flux nerveux !!!!
Mais bon je perds du terrain, j'ai même le temps de regarder le paysage et de sourire au photographe pour dire.
5. La relance pour te clasher
Derniers kms où on se retourne une dernière fois les boyaux, pour finir vraiment déchiré sur le finish.L'ultime relance avant de se taper un sprint pour arriver sur la ligne du stade.
C'est là que tu découvres qu'il y a encore des gens qui retrouvent des forces et qui dépassent comme des fusées.
Tu ne sais pas d'où ils déboulent mais eux ils foncent vers l'arrivée.
Maintenant tu sais vraiment que t'es un boulet qui n'avance pas, et qui devraient faire un peu plus de VMA sur du plat...
Pour ceux qui ne connaissent toujours pas :
Parcours
https://connect.garmin.com/modern/activity/3137341793
Ce qui fait du bien
Merci à maître Dave pour ses encouragements sur les derniers 200m, cela fait toujours du bien au mental, bien qu'on se dit qu'il aurait fallut se sortir les doigts avant.
Dans un autre ordre d'idée je partage quelques mètres avec un grand traileur de la région qui me reconnait aussi et qui motive son pote à me suivre pour garder un certain rythme.
Whaouuuu quelle reconnaissance pour moi.....
C'est bête à dire, mais ce genre de petits moments me gratifie tellement de l'intérieur...et on repars booster pour de nouveaux défis et objectifs.
Bilan de la course
- Plus que mitigée mais j'ai pu faire un petit entrainement à chaud pour la VMA, mais trop de frustration pour mes erreurs de rythme
- j'aurais aimer me tirer la bourre avec marie, on aurait fait un bien meilleur temps toutes les deux ensemble
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