Tac Tac Tac qu’est-ce que je
n’aime pas entendre ce bruit de gouttière le matin en me réveillant.
Les warnings se mettent déjà en
route, bordel c’est aujourd’hui qu’on va au trail blanc du Gaschney, et déjà
les routes du nord sont glacées.
Petit vent de panique comment
vont être les autres routes dehors ?
Est ce qu’on pourra accéder à la
station sans faire 5 kms à pieds avant ?
Bon après le trail blanc c’est
une petite distance, cela fera un excellent échauffement. Mais se retaper la
distance en arrivant quand tu ne penses qu’à une douche chaude c’est moyen.
Covoiturage au max de la capacité
technique avec 3 poulettes sur la banquette remontées à bloc et au moins 15 kgs
de nourriture dans la voiture. Manquait le réchaud et on pouvait faire Service
Driving Après Ski !
Direction retrait des dossards
dans la petite salle d’accueil, on se presse, on se colle et on se marche déjà
dessus. Tiens surprenant, un dossard et une puce, je me crois en format
triathlon, ou alors c’est déjà un présage pour la suite des péripéties…
Le gros dilemme du jour quoi
mettre. La météo est plus que clémente mais on est en montagne et le soleil
peut vite se faire prendre par les nuages. Les températures ont bien grimpé, ce
n’est pas aujourd’hui qu’on va choper des engelures.
Petit brief du départ, comme
d’habitude on n’entend rien, de toute façon cela n’a aucune importance, si on
doit mourir aujourd’hui on servira de repas au retour des hirondelles au
printemps. Feu de départ lancé, les premiers partent super vite, ils ont bien
raison vue qu’on commence par une descente et qu’après chaque dépassement sera
une expédition polaire.
Forcément je suis partie trop
habillée, j’explose de chaud dès le départ, pas le choix faut que je me
débarrasse d’une couche. Mais quelle bonne idée j’ai eu de mettre ma montre et
ma puce au-dessus de la veste. Qui se coince évidemment avec le sac qui ne veut
plus se fermer!!!! 5 Min de combat, l’aide de jipi, un épisode de Gigi des
Bronzés font du Ski, on repart enfin à la course poursuite du temps perdu.
Et quelle course poursuite,
quelle épreuve de force avec une pression à la con à la clé en plus pour notre
duo.
Faut savoir que courir sur la
neige tassée c’est facile quand c’est du gros chemin plat. Mais là, aussi
surprenant que cela puisse paraître, il n’y en avait presque pas, et la plupart
du temps on était enclavé dans une monotrace avec des trous de pas.
Une vigilance extrême, une
concentration à chaque pas, c’était véritablement un vrai travail mental en
courant. Et depuis quand ?????- faut que je réfléchisse autant moi pour
courir !!!!! Cela m’a épuisé tout cela. Rajouter à cela le travail
physique du rattrapage de jambe, ouiieiieiie HS la petite warrior. Je me posais
beaucoup trop de question pour avancer correctement.
Autant les paysages nordiques
sont magnifiques, autant faut compter sur les changements permanents de
contraste entre la forêt, la neige et le soleil. Sans compter les glissades en
série.
Pour dépasser c’est vraiment un
travail de forcené. Autant jipi arrive à sauter tel un cabri dans les tas de
neige, autant moi je m’enfonce, j’ai plus pieds et je me noie dans la neige. Terrible
je n’arrive pas à trouver mon rythme, je hurle toutes les 5mins de mes propres
frayeurs, aucun souffle, je découvre que j’ai une hanche au bout de mes jambes.
Dur dur dur aussi molle qu’est la
neige.
Parcours
J’adore ce genre de profil, tout
en montée avec deux boucles qui permettent de repasser au point de départ.
Idéal pour balancer ses affaires en trop et pour faire un petit coucou aux
supporters.
Par contre pour dépasser c’était
chaud. Autant au début fallait forcer le passage, en se bouffant pleins de
bâtons en l’air, autant à la fin les gens se poussaient gentiment. Il est vrai
que moi j’étais enfin d’attaque sur la seconde boucle. On reconnait bien là les
endurants.
Je persiste à dire qu’il faudrait
interdire sur les petites distances les bâtons (et si les personnes ne savent
pas comment se muscler les bras, qu’elles nagent !).
L’ambiance
Outre la féerie du lieu lié à des
conditions météo idéales, on a vraiment tous passés un bon moment. Entre ceux
venus pour la course et le chrono et ceux pour la bataille de boules de neiges,
chacun a retrouvé une âme d’enfant devant une crêpe bien chaude et un vin
chaud.
Remarques diverses
- J’aime ces instants magiques de course partagés entre potes. Que ce soit le sourire radieux de Christine sur la première marche du podium, que le cri de guerre de Stéphanie quand elle se tape des sprints intermédiaires…
- J’aime quand on me met une pression à la con qui me motive à sortir de ma bulle de confort
- J’aime retrouver sur ce genre de course les copains de run que l’on se fait au fil des épreuves, et qu’on est tellement content de revoir
- J’aime chuter à 400m de l’arrivée, me taper une crampe à la con et me faire héliporter pour me relever de la neige avant de terminer la rage au ventre
- Mon frontale était ravie de faire un tour à la neige
- Mes chaussures ont été enfin nettoyé depuis le début de l'année
https://connect.garmin.com/activity/1025068024
https://www.facebook.com/trailblancdugaschney
https://www.youtube.com/watch?v=fwjXgskUN50
Un super trail partagé avec toi.
RépondreSupprimerVive la pression à la con.
Ma ptite poulette notre avenir commun au sein de la Ttw était tout de même en jeu. MDR.
C'était vraiment classe.😜😉