Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle...
(merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

dimanche 17 mars 2013

Trail des Grands Crus Rouffach

Cette année je placerais les trails et le choix des courses sous le concept de Frédéric Lopez, un mix entre Bienvenue en Terre Inconnue et la Parenthèse Inattendue. Partir à la découverte des gens et des lieux pour partager de nouvelles expériences.
Pour commencer l’année direction Rouffach pour le circuit des Grands Crus sur le Petit Ballon. Allez super encore un rendez vous trail sous la pluie avec des conditions plus que mauvaises comme aux Crêtes Vosgiennes mais en pire…. De la boue, du verglas, de la neige mais qui fait du bien, de la pluie…what else ? De la boue et de la boue…

Cette première aventure je l’ai partagée avec une autre bichette de la région de Niederbronn que je ne connaissais que de dos…vu qu’elle court beaucoup mieux que moi... Mais l’esprit co-voiturage inattendu c’est pas mal… En schématisant deux blondes en cavales à la recherche de nouvelles expérimentations plutôt boueuses et bien humides.
Plus d’une centaine de km nous séparent de la ligne de départ mais c’est parfait pour faire connaissance dans la voiture. C’est certain l’habitacle du véhicule ne ressemble en rien au chalet tout cosy de l’émission de Lopez mais cela est tout aussi propice aux échanges de conversation et de connivence.

Grâce au GPS, nous sommes arrivées plus qu’à temps en coupant à travers champs et nous garant directement devant le vestiaire. Histoire de jouer aux blondes jusqu’au bout, on aurait pu sortir directement en tong de la voiture pour aller se changer. Malheureusement faut juste faire un peu de tourisme en ville pour retirer les dossards et trouver le départ. Mais bon à deux cerveaux féminins nous y sommes arrivées.

Pas vraiment d’échauffement pour nous, allons bon, nous sommes des bonnes femmes après tout, on ne va pas se salir avant l’heure du départ tout de même…Amusées on se réfugie sous la tonnelle des voisins pour voir toute cette cohue de coureurs ravis d’être là. Je me marre toujours autant en regardant les gens et en constatant les paradoxes dans les tenues vestimentaires. Je rappel on a fait 1h30 de voiture sous la pluie, on s’est préparée sous la pluie et la prévision de la journée est de la pluie avec un peu de neige en hauteur. Oufffff. Mais qu’on m’explique comment certains font pour courir en micro short et tshirt ! Un bon goretex, un bandeau et des gants me semblent indispensable.

Le coup de feu du départ résonne sous les gouttes de pluie, on se dit au revoir avec Sandra en espérant encore se reconnaitre à l’arrivée…C’est parti pour un nouveau périple.
Premier km et ça courent dans tous les sens et à fond les ballons. Une chose est sure c’est que j’ai de très mauvaises sensations dans les jambes. Le bitume c’est plus possible pour moi. Je suis complètement raide tel Pinocchio. Circuit des grands crus, forcement pentes raides dans le vignoble = mission juste impossible pour mes bouts de bâtons. Finalement la pluie c’est rien à côté, je crois que cela ne m’atteint même pas. Je lutte juste avec mon corps pour essayer de trouver un rythme pépère pour avancer et me débloquer les jambes. Le moral en prend un coup mais bon, s’arrêter n’est pas dans ma nature et attendre sous la pluie encore moins, alors bon on y va au mental quitte à y aller doucement.

Km 3, bref état des lieux des chaussures = je ne les vois plus. Et encore le pire reste à venir avec le premier raidillon de la montée de l’ âne. Montée impossible et à l’arrêt pour tout le monde. Le hic est de reprendre quand on dévale toute seule dans la boue. Alors la je dis merci les gars pour retenir les gentes dames en péril…Tout le monde en profite bien. Mais ceci n’était qu’une modeste mise en bouche car après il fallait réussir à se placer dans la bonne file indienne pour avancer ne serais qu’un peu à son allure. Pas évident du tout. Pour dépasser c’est plutôt très chaud. Il y a tellement de monde que c’est vraiment très délicat et de surcroît dans la boue. Mais bon rester derrière des personnes qui vous donnent des angoisses rien qu’à les voir tituber devant vous, c’est pas possible et ça donne le tournis.
Donc finalement je commence aussi à dépasser. Le plaisir de courir je l’ai enfin retrouvé au détour d'un petit single sinueux le long de la forêt où la boue a presque disparue. Oublié les douleurs du départ mais la bonne humeur va vite disparaître au profit d’une grande frayeur sur une descente verglacée que je n’ai pas vu venir. On part vite sur le mode de la glissade et heureusement il y a quelques rochers pour se retenir pour assister finalement plus bas à une chute collective de mes prédécesseurs. Bon!!!!! Changement de cap, on oublie le chemin et on passe en mode outdoor plus sécurisant pour arriver à l’air de ravitaillement.
On dit toujours que les épreuves vous renforcent et c’est ce qui s’est passé au fil des kms. Je pense que véritablement j’étais chaud qu’au 10ène km et que j’ai commencé à courir avec l’apparition de la neige. C’est rigolo car la neige est tellement humide qu’on se prend des grosses boules qui tombent des arbres. Les paysages tout blancs donnent enfin un peu de clarté à cette matinée bien maussade. On aura beau dire c’était quand même plus agréable de courir sur les hauteurs. De mémoire on devait passer devant un couvent. J’ai rien vu…Les paysages, euhh nada… difficile de voir à l’horizon car tout était bien fermer quand même.
Bref j’étais venu pour voir à quoi ressemblé le Petit Ballon dans lequel on verse un grand cru de préférence blanc mousseux mais rien vu non plus.
Bon il ne me reste plus qu’à courir jusqu’à l’arrivée. Ayant été sur mes réserves jusqu’à la, j’ai pu mettre enfin un coup de boost sur les derniers 8kms. Je repense à ceux que me disent mes amis sur les attitudes de courses et je constate avec plaisir que c’est avec beaucoup de facilité que j’arrive à remonter quelques participants. Même dans la descente alors que je suis plutôt mauvaise à ce jeu là, je ne me perds pas dans les plants de vigne et trace au plus juste. Même pas de crampe hormis au dernier virage mais ça c’est juste pour justifier le repas de l’arrivée.

Sacrée bordel dans les vestiaires au retour. C’est vrai que la taille est un peu disproportionnée par rapport au nombre de participants. C’est à croire qu’ils n’ont pas pris tous la flotte en courant pour se précipiter de la sorte sous les douches. Ehhh c’est que de l’eau…. C’est pareil qu’avant en moins sale…. Mais à peine plus chaud….
Copieux repas à la salle, c’était presque royale par le choix et la diversité, jamais je n’aurais pensé voir autant de gens manger du baeckeofe, le tout aux sons des corps de chasse, en avant la cavalerie…

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