Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle...
(merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

mardi 27 mars 2012

L'équipée de la rose 2012 : Qui s'y frotte s'y pique !



L'idée paraissait alléchante sur le papier, le concept sympathique, vérification sur le terrain pour un test grandeur nature. Météo, rien à redire, un soleil au zénith, certainement 24° sous une douce brise, juste là pour assécher les gouttes de sueurs et la bave des coureurs...

Sur place nous retrouvons beaucoup de copains triathlètes, les habitués de run&bike, les puristes de CAP, les grosses team de la région, quelques rigolos costumés (tiens on pouvait faire ça, heureusement que je n'y ai pas pensé les gars ont échappé à cela...) et même des potes de vtt. Bref beaucoup de grosses jambes, beaucoup de concurrence en vue.
Le site bien, les paysages pas mal, bonne situation, le terrain plus que sec. L'aménagement de la salle, et le regroupement par table de plusieurs équipes engendre beaucoup de convivialité, et une bonne humeur générale. On s'échange les boissons, on inhale la crème de son voisin, hum mm c'est comme le vicks vaporume, rien qu'à l'odeur, on sent que cela agit...on se tartine les jambes, ah non c'est la voisine, pardon, on se couche par terre, on attend les masseurs, bref toute une fourmilière en ébullition.

Une première donc pour le bon, la brute et le truand. Nouveau trio composé avec notre lolo, tous de bleu vêtus. Notre choix stratégique : laurent pour frapper un grand coup d'entrée, moi et jok pour continuer sur la lancée en run&bike, moi et lolo pour grimper la haut, jok pour rattraper les points que j'aurais perdu en descente, et le finish à trois avec l'option brancard avec les gars qui me porteraient...Petit scénario simple mais qui devrait fonctionner et être assez efficace.


Le principe de la course
D'après le règlement, le classement finale se fait par points selon l'ordre d'arrivée de chacun sur les différentes étapes, après on additionne et on soustrait.....On peut aussi avoir un remplaçant qui vaut un malus. Mais la répartition des coéquipiers est libre vue qu'il n'y a qu'une épreuve à trois.
Ahhhaahhha c'est la que le bas commence à blesser.
Ben oui, moi naïve comme je peux l'être, j'avais pas calculer qu'il y avait des équipes qui étaient là juste pour la gagne.... Sachant que nous les femmes en mixte valons 30 points dans un classement. 30 points c'est aussi 30 places de concurrents qu'ils soient bons ou mauvais....Ahhahhahha; 30 points qui sont, après tout, juste obligé de faire la dernière épreuve commune. C'est un choix. Mais moi j'avais absolument pas raisonner de la sorte...Mais c'est vrai que pour être plus juste il faudrait compter le bonus femme proportionnellement à sa participation aux différentes étapes. Sinon c'est aussi trop facile pour une équipe de 2 super bons coureurs de se repartir sur les autres épreuves.
Mais non, nous on ne mange pas de ce pain là, c'était évident que chacun allait faire 3 épreuves, quitte à me trimballer comme un boulet, j'étais leur croix, leur peine, et jusqu'au bout de la dernière ligne droite, où seulement une fois la ligne d'arrivée franchi à trois, ils auront la chance de me porter !

Etape 1 : laurent fait son show....
C'est comme dans un film, il faut assurer avec l'avant première. C'est donc lolo qui prend le premier départ. Avec jok, on va l'encourager sur le parcours, tiens c'est bizarre nous remarquons que nous sommes pratiquement la seule équipe à faire la transhumance, après tout c'est un excellent échauffement pour nous, même si les premiers coureurs arriveront bien avant nous en bas.
Premier passage, lolo s'élance dans la montée, telle une petite fusée, il remonte en beauté toute la file... c'est bien, il se fait plaisir, la montée c'est son point fort ! Il n'y a pas beaucoup de spectateur dans les vignes, c'est dommage, le temps est magnifique, presque trop chaud pour les contrôleurs sur lesquels les premières traces rouges apparaissent. On discute tranquillou avec eux pour les divertir un peu et hop voilà déjà notre lolo, qui redescend ves l'arrivée.
Mais comment !!!! J'ai bien compté, il n'est pas dans les 20 premiers, ahhah pas bon çà, je lui avais dit d'assurer et de filer droit....y'a un poids mort dans l'équipe, faut pas oublier !


Etape 2 : Run&bike avec jok,
L'étape annulée au niveau des cumuls des points MAIS
celle que moi je n'oublierais pas, et que je compterais dans le résultat final car on est arrivé 34ème
ce qui veut dire que dans le classement finale on remonte de 3 places,
et oui j'y tiens....car
1; je me suis battue dessus, et mon mollet gauche se souvient très bien aujourd'hui dimanche à l'heure ou je commence à écrire ce récap de cette montée à fond les ballons dans les vignes,
2; jok n'aurait jamais fait cette roseraie sans cette épreuve de run&bike
3; on l'a préparait cette étape et c'est bien la seule....et c'est un peu notre spécialité !

L'étape 2, ahhhh le couac de l'organisation. Comment dire dans la voiture j'avais fait le pari qu'il y aurait un souci au niveau de ce épreuve. La raison est toute simple, les parcours se croisent à 500 de l'arrivée. Alors à moins de mettre un contrôleur derrière chaque participant, il est impossible de gérer les enchaînements sur les boucles. Même avec la meilleure intention au monde, allez demandez à un gars, s'il est sur la 2 ou la 3ème boucle avant l'arrivée, mais il n'en saura rien s'il n'a pas fait de repérage.

Donc nous, oui, on avait renifler le terrain il y a une semaine et même avec çà, les données n'étaient pas bonnes. Cela ne change pas grand chose au km, mais on aurait pas du faire 2 fois la même grande boucle. En plus à la fin, on croisait ceux qui partaient pour la petite boucle. J'avoue que sur le coup, cela m'avait beaucoup perturbé surtout qu'il y avait un point de contrôle qui sautait et qui aurait pu être à un autre endroit et cela n'aurait pas arrangé du tout notre stratégie de relais long avec jok.
Mais bon, plus de frayeur que de mal, car contrairement au "vrai" run&bike, le point de contrôle pointait juste notre passage, que l'on était ensemble ou pas, la course continuait. Ouf car on était pas synchro du tout à ce moment là, et cela peut coûtait très cher en terme de place !
La course malgré des chemins super larges n'était pas facile à gérer. Contrairement aux précédentes épreuves de pure run&bike que nous avons réalisés où les coureurs prennent des habitudes de run ET de bikers je dis bien, ici c'était un peu le souc. Aucune discipline. Les puristes de course à pied s'étalaient sur toute la largeur des chemins, à la limite on se faisait insulté quand on bataillait dans les dépassements et qu'on prévenait de sa trajectoire. J'ai même préférais remonter de côté dans l'herbe, vttiste après tout dans l'âme et les bras.
Chaque dépose de vélo était une vrai angoisse : pourvu qu'il ne le loupe pas. Chaque reprise était une bénédiction, bien qu'il fallait retrouver sa proie assez vite pour refaire le point sur la dépose.
Bon on a eu quelques soucis d'interprétation entre le pont et les rails, on a pas eu le temps de le faire au pictionnary et de dessiner la géolocalisation du vélo, mais finalement tout est rentré dans l'ordre.
Évidement je me suis reposée à aucun moment et l'enchaînement avec la prochaine épreuve fut fatidique. Pourtant ils avaient prévenus au niveau des conseils de course, ménager le coureur qui va enchaîner...



Etape 3 : l'étape dite de montagne....la dégringolade !
Là où on a pratiquement tout perdu grâce au boulet que je représente....En plus il était bien trop prétentieux de ma part d'avoir envisagé et enchaîné les 2 épreuves. Mais bon après tout c'est encore en "montagne" que je perds le moins de temps par rapport aux autres concurrents. J'arrive bien à monter maintenant même si je suis nulle en descente, c'était jouable en théorie. Et puis comme dit, nous on s'était réparti les épreuves pour que chacun en fasse 3...
Je n'avais juste pas calculer le peu de temps de récup entre les 2 épreuves....Et c'est pas avec une dilution de boisson énergétique que l'on rebooste ses jambes.
Pourtant au départ, cela se passait encore bien. Lolo m'ouvrait la voie, mais lui était bien trop frais pour essayer ne serais-ce que de le suivre. Impossible rien à faire, je n'arrivais pas à prendre le bon rythme, j'ai même du marcher pour passer la côte afin de pouvoir reprendre par la suite. Mais quand y'a plus de jus c'est vraiment difficile.
Là où mon égaux a pris un sérieux coup est dans la descente. Je pense avoir décroché sans m'en rendre compte. J'étais incapable de suivre le rythme des concurrents, malgré toutes les relances verbales de lolo. Tous les bons descendeurs m'ont repris à cet moment là. J'étais vraiment dégoûtée de me faire rattraper de la sorte par la vague, et surtout incapable de me ressaisir.
Mais comment tous ces gens qui n'arrivent pas à grimper plus vite que moi, arrive à descendre de la sorte ??!!  C'est presque injuste ! C'est dingue quand même la marge de manoeuvre qu'il me reste pour progresser. Si eux ils y arrivent pourquoi pas moi. Je crois vraiment que je ne sais pas descendre. J'aligne mes pieds bêtement l'un devant l'autre mais c'est totalement improductif !  Pourquoi cette petite dame, encore plus petite que moi, pour dire.... mais au physique bien plus trapue arrive à me dépasser ! J'en arrive même à me déconcentrer et pfaff au point de côté pour m'achever mentalement. Lolo ne comprend rien à ce qui m'arrive, et me demande d'accélérer afin de revenir sur une groupe devant nous. Mais les feux de détresse sont déjà allumés en moi, pas le choix, faut ralentir pour essayer de remplir les poumons avant l'arrivée. Mission accomplie. J'arrive enfin très déçue de ma course.
On retombe du coup bien loin dans le classement....et je ne me revoyais absolument pas recourir normallement suite à cette épreuve.


Etape 4 : Le rattrapage
Jok à l'action. Sa mission est très simple rentrer dans les 30 premiers et suivre notre pote Dany de l'équipe KYD. C'est bien aussi de courir avec des potes autour, ça permet de marquer le rythme. Mais le malheureux a faillit dans sa mission. Le manque d'entraînement se paie très cher sur ce genre de course. Il n'aura pas trouvé les ressources nécessaire pour filer le train à dany. Jok arrivera quand même à la 37ème place.Pour quelqu'un qui ne s'entraîne pas c'est pas mal du tout.
Comme j'étais entrain de ressusciter de ma course, je n'ai pas suivie jok durant la course. Mais bon je lui faisais confiance pour rattraper mon retard de point.
Après une petite pause casse croûte paim, y'a rien de tel pour se requinquer, il manquait le jambon, le fromage, et le saucisson, une petite dose d'huile sur les jambes, et c'est parti pour la dernière épreuve.


Etape 5 : Le final en beauté
Mais on est tout collé serré au départ !!!! Logique tous les trios sont sur la ligne de départ. C'est bien sympathique tout ça, le rapprochement de la foule permet de se tenir au chaud, ça tombe plutôt bien car l'air devient frisquet. L'ambiance est bon enfant sur la ligne de départ, les premières frontales sont déjà allumées. Dernier coup de feu de la soirée et toute la foule s'élance d'un coup. 
Rester groupirrrrr entre équipiers et essayer de gagner du terrain sur les autres. Pas facile quand chacun reste grouper par 3. Bon comme d'habitude, on lance lolo comme ouvreur, et on essaye de suivre avec jok.
Les 500 premiers mètres furent terribles pour les mollets. C'est comme un violent coup d'ascenseur dans les jambes. Ça tire d'un coup, et hop c'est partie. On a la démarche un peu lourde mais finalement ohhhh miracle je sens les bonnes sensations revenir.
Première partie, une petite côte, les copains sont devant nous. Objectif en vue et à mon avis accessible. J'y crois. Mais qu'est ce que je vois devant moi ? Des équipiers qui se font pousser ! Je ne savais pas que cela existait en cap, en vélo oui pour monter une côte, effectivement une petite poussée dans le dos s'est magique, mais en cap ça fonctionne aussi ? Faut croire à voir les autres autour de nous.
Le souci c’est que je n’étais pas la seule à avoir vu la stratégie des trios pour aller plus vite. Et la bientôt j’allais comprendre ma douleur, à l’ insu de mon plein grès. Autant en montée c’est vrai qu’une légère pression dans le dos, cela aide pour grimper sans baisser de rythme mais sur le plat et en descente c’est une autre histoire. Ce n’est plus prêter assistance à personne en danger mais assister à la mise en danger de la personne. A la moindre de mes faiblesses, une main forte était là pour relancer la machine.
Attention chaud devant, convoi exceptionnel ! Laisser passer messieurs, dames, mes partenaires sont montés à bloc, on est passé de la ligne de TER à la ligne TGV en quelques kms seulement. Y'a pas d'issue de secours, pour lâcher prise je suis obligée de monter en régime, et çà marche plustôt bien. C'est dingue surtout après ma course catastrophique d'avant.
Une course folle s’est alors mise en route dans les rues sinueuses de la ville de Rosheim. Cette arrivée au flambeau je l’ai guettée et espérée de loin. Qu’est ce qu’elles paraissaient longues ces lignes droites. Enfin je vois au loin les enfants avec le feu qui vont nous escorter jusqu’à la ligne d’arrivée. Chaque trio pousse leur équipier à la traine jusqu’à son dernier retranchement. Comme quoi je ne suis pas le seul boulet par équipe. L’arche enfin, un dernier sprint…la ligne bleu est franchie, allez les gars, maintenant il va falloir assumer vos grandes vantardises et me porter jusqu’au pointage….Nadia, les aventuriers de la tribu réunifiée ont décidé de vous garder !


A retenir
Superbe course, beaucoup plus difficile sur le terrain que sur le papier.
Un concept à retenir, le sport mélangé à l’esprit d’équipe tout en gardant une stratégie de course en fonction des forces et des faiblesses de chacun.
Beaucoup de participation féminine au sein des équipes, the girl power est bien là quand il s’agit de courir. On le ressent aussi au niveau du classement. Les premiers trios mixtes arrivent bien classés dans le scratch.
Sympa un cadeau utile et qui change avec des manchettes à la taille du coureur.


Les parcours :

1 commentaire:

  1. Chouette après 3 jours j'arrive de nouveau à courir....penser à faire des étirements la prochaine fois au lieu de penser à manger en priorité....

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