Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle...
(merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

dimanche 19 février 2012

Run&bike de la Wantzenau 2012 version boue...

les photos à suivre


Je  veux un mot en quatre lettre, formée d'un mélange plus ou moins consistant de terre, sable, matière organique, d'eau, aggravé par de multiples passages de petits jambes et de roues de vélo ?????
Et je dis que le vainqueur du jour est la boue. Mais pas un peu de boue, beaucoup, passionnément, énormément...de boue.
Alors les chronos et les belles performances on oublie. Adieu les doux rêves de podium, adieux les belles stratégies et nos théories toutes faites. Vive l'improvisation avec le stress qui va avec. En route pour Bip Bip et coyote vers une nouvelle épreuve....


C'est à quatre que nous nous rendons aujourd'hui à la wantzenau, co-voiturage oblige, avec notre grande équipe concurrente mais néanmoins ami de Lolo et JC. Les plaisanteries vont bon train dans la voiture. Je reste plutôt silencieuse en cette belle matinée bien grise. Je garde à l'esprit certaines craintes et la plus grande étant la perte du vélo puisque l'année dernière sur cette même épreuve mon coéquipier de coyote qui faisait alors équipe avec lolo avaient abandonnés sur perte du vélo.

Formalités de départ
Recherche de dossards, et découverte du pack cadeau. Alors cette année, à quoi a-t-on droit ? Ahahahhha surprise, un bandeau multi taches et un beau bonnet bleu. Ahhhaahhaa, mais cela ne va pas du tout,  c'est pas du tout assortie à l'écharpe noir de l'année dernière. On ne peut mélanger du bleu roi avec du noir, en plus les marquages ne sont pas du même magenta. Houlallla, la honte, le new look cette année pas terrible, car le secret c'est de venir toujours avec le cadeau de l'année précédente pour voir les "heureux" mariage que cela donne. Ou de divorce comme c'est le cas cette année. On commence déjà le troc, je te refile le bonnet, tu me donnes le bandeau...ah la mode, c'est quelque chose.
Idem que l'année dernière, les plaques !!!!!! Non c'est pas possible ils ont refait le coup du truc découpé par la classe de maternelle de la citée qui a du récupérer dans une décharge des chutes. Alors là, non messieurs de la wantzenau ces plaques sont indignes pour un club comme le vôtre. Autre tour rapide de l'enveloppe, non rien, à part l'espoir....
Petit tour de chauffe, ça y est je perds déjà mon coyote, il faut qu'il aille regarder les vélos, allons bon ! Le temps de le retrouver, le briefing a déjà commencé mais il faut que je retourne à la voiture.....
....Le Stress de la course....

...donc pas pu écouter le speaker du départ (Mea culpa...) faute d'un rendez vous fight club entre moi, ma veste et ma tirette. J'arrive haut la main alors que les coureurs se placent déjà sur la ligne de départ. Je cherche désespérément mon coyote pour lui signaler mon changement de couleur de veste, un petit détail très anodin mais qui pourrait quand même avoir son importance : je le vois déjà courir derrière une autre belette à pied sur un faux semblant de veste, ce serait dommage pour l'équipe...

On repère quand même rapidement ensemble l'emplacement pour qu'on se cale pour le départ et zou les voila déjà partis. Le stress augmente, je papote avec les copains pour tuer le temps et là on m'explique gentiment que je suis mal rangée. Ahhhhhhhhaaa quoi y'a deux couloirs ? Et je suis dans le mauvais ! Va expliquer à un commissaire de course, que si je change de place, mon coyote jamais il me retrouvera. Je suis trop petite, il n'aura pas l'idée de me chercher de l'autre côté. Mais c'est sans oublier que je crie très facilement et fort. Je le vois arriver au loin, je crie, une fois, deux fois, trois fois, adjugée, vendue...Yes, il m'a entendu, on peut passer l'arche. Start.

La course
Jo n'ayant pas pris un départ trop brutal, on se retrouve dans le gros du peloton pour démarrer. Mais quelle galère en vélo. Sur 200 mètres, j'ai essayé d'esquiver les coureurs et les flaques mais c'est peine perdue. Garder une même trajectoire de côté et avancer, c'est ça le secret. Mais comme foncer dans les gens c'est pas mon truc, je donne de la voie pour signaler mon passage. Mais un train peut toujours en cacher un autre. Dans mon sillage, j'ouvre la voie à mon lolo qui me tanne de près en vélo. La course est lancée entre nos deux équipes. Avantage pour eux, puisque lolo a beaucoup plus de punch en vélo, mais très vite je reprends la main car nos relais sont plus longs.
Je pose le vélo un peu avant la première traversée de champs et commence à m'aventurer dans l'herbe. Premier passage et déjà les choses sont délicates mais bon, le rythme reste encore correcte, on ne s'enfonce pas encore de trop. Je pensais avoir affronté le plus gros à ce moment la. Arrivée au chevaux, on a l'impression de s'envoler sur le bitume. Mais c'est le calme avant la tempête. Je vois la forêt au loin et j'étais loin de m'imaginer déjà de  l'état du sol. Je passe en courant le premier point de relais et la grosse angoisse, coyote ne m'a toujours pas rattrapé en vélo. Je décide de continuer de courir, mais il n'arrive toujours pas. A ce moment là je vois lolo qui me dépasse et lui demande où est joel. Lui non plus, ne l'a pas vu.  Je crois qu'à ce moment là, à ce même endroit, il y a un an en arrière, je voyais aussi pour la dernière fois lolo avant qu'il abandonne... sur perte du vélo !!!!!!
Les pulsations du coeurs s'accélèrent, je n'ose pas imaginer à quelle sauce, je cuisinerais le vélo s'il fallait que je lui fasse manger par petites pièces à mon coyote. Les quelques mètres que je fais à ce moment là à pied me paraissent une éternité. Devant moi je vois aussi passer une autre concurrente mixte. En la voyant, j'avais compris à ce moment là  qu'on venait aussi de perdre une place sur notre classement.
Alléluia, il arrive enfin. Dans une bike&run c'est comme une apparition divine, le relais de son coéquipier. On l'attend, on l'espère, on le guette, surtout dans le cas de stratégie de relais long. Il me pose le vélo, du mauvais côté du chemin, je ne dirais rien...Après cette douce promenade à pied, je retrouve donc mon vélo pour affronter le premier passage dans la forêt. Affronter est bien le terme. Je me débat comme une hyène dans la brousse, j'avance à peine sur le vélo, ça patine dans tous les sens, mais ça passe encore. Pas un seul moment de récup finalement sur le vélo, je perds pas mal de temps d'ailleurs sur mon avance à vélo. On se refait un petit relais avant le contrôle, et c'est reparti mais pour une portion enfin plus roulante. Finalement le passage sur le petit pont c'est de la rigolade aujourd'hui. Sur la partie goudronnée je reprends l'avantage sur JC et j'arrive à quelques secondes près la première au second point de contrôle. On attend nos bikers et on repart joyeusement tout les quatre sur la fin de cette première partie.

Le déclin
Deuxième et dernière boucle. Maintenant il s'agit de rentrer au plus vite au bercail. C'est sur cette seconde boucle que chacun va devoir puiser dans ses réserves. Encore faut il en avoir ! Moralement je suis bien plus forte qu'au premier tour, j'ai vainqu la malédiction de la perte du vélo, faut voir maintenant ce que le terrain va donner. Et là j'avouerais qu'il a été généreux. Tu veux une louche ou deux de boue ? Et bien tu en auras 4. La traversée du champs est un pur moment de bonheur pour le crosseur. Heureusement que j'avais déjà pris mes marques en la matière, car sinon, j'aurais bien grincer des dents. Ce que je trouve d'ailleurs amusant à ce moment là, c'est de voir avec quelle dextérité je m'élance dans ce tourbier, moi qui fait milles détours en temps normale pour pas me salir...
Et comment mon corps peut faire une totale abnégation face à des chaussures complétement crottées et trempées.
Mais ce n'était que le commencement. Je craignais de plus en plus la récup du vélo pour la partie de la forêt. Et je ne m'étais pas trompée. Comme expliquer cette scène, alors que dans ma tête elle est si bien figée. Je récupère le vélo, je vois coyote qui détalle en courant et moi coincée sur le vélo dans la boue.
Petit plateau, euhhh mauvaise idée, petit pignon et essayer d'avancer. Euhhh ça marche pas. En fait, tout le monde avance, sauf toi sur le vélo. C'est comme une scène au ralenti, Steve Austin, l'homme qui valait 3 milliards, le seul gars qui va au ralenti pour feindre la prise de vitesse. Bien c'est toi, tu es sur le vélo, presque en équilibre dans la boue d'ailleurs tellement y'en a, et les gars passent plus vite à pied à côté de toi....
Stop on arrête le magnéto, mon équipier est devant moi et je n'arrive pas à  le rattraper. Pas bon ça. On va inverser les rôles. C'est kiki le Quid du vtt et des passages en force ? C'est kiki est sensé être le plus fort en vtt ? Je donne de la voix, mais coyotte n'entend pas. Je continue de l'appeler et enfin un autre concurrent lui explique la situation. Merci mr ! Joel reprend donc les reines du vélo et je l'abandonne à son triste sort dans la forêt.
Après je ne sais pas très bien comment il s'en est sorti mais en tout cas, il y aurait eu combat de motte de boue entre lolo et jojo....ahhh les gamins !!!. Lolo a été touché mais c'est jojo qui a laissé le plus de plume dans l'histoire. En tout cas, on aura perdu beaucoup de temps dans cette partie de gadoue. Toute l'avance qu'on aura eu jusqu'à présent, on l'a perdu peu à peu, car on n'arrivait pas à remonter sur le temps de vélo. Progressivement on a retrouvé d'autres copains qui étaient plus loin derrière mais qui ont eux repris du terrain. Merci pour leur soutien et grâce à l'expérience accumulé de cap, j'arrive à tenir le rythme.
Pas facile cette année ce run&bike. Finalement on termine pas trop mal dans le classement. La note de la fin sera un petit proverbe français qui dit "Il faut aimer la nature et les hommes malgré la boue".


Petit bémol pour les organisateurs : arrêter de vouloir entasser tous les participants dans le mini hall d'entrée, c'est franchement très désagréable de manger une fesse sur un banc, et le reste contre une personne debout !


-ERRATUM-
1er mars : Ouf je suis rassurée après deux semaines de doutes, nous retrouvons notre troisième place en mixte. Je me disais bien, que je n'avais pas vue 4 équipes mixtes devant nous. La gentille dame qui se promenait avec son panier de course est retournée faire ses emplettes sur le sprint.


Vidéo:
Pour remember, Run&bike de la Wantzenau 2011 :
http://www.youtube.com/watch?v=Hc1-S3JLhSM

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