Défi des seigneurs

Ça y est je suis rentrée dans le clan des seigneurs qui ont eu leur soupe (H moins 10). Bon pour cela faut courir car cela se mérite !

Whaou je suis trop contente des bouillons avec des nudeles !

Spécial dédicace à MacRunner présent à tous les ravitos pour le reportage photo grand merci à lui aussi pour son assistance.

La conclusion en introduction cette fois : révélation en 2019

2019 comme chrono, un wake up.
Concrétisation d'un premier gros objectif trail ponctué par différents points de repères. Des beaux petits trails en format compétition et non loisir découverte. Des timings de course que positifs. Autant de voyant qui sont passés au vert avec les remarques des potes qui me confirment mes progrès.

Je reprends la base d'un plan d'entraînement déjà éprouvé. J'arrive à le suivre plus ou moins, moins et plus car faut adapter ses contraintes de vie familiale dessus.
Par contre je n'hésite pas à switcher certaines sorties par du vélo. Je suis persuadée que cela a été très judicieux pour limiter certains chocs et fatigue musculaire.
Loin d'avoir eu le courage de faire du gainage et autres conneries de PPG, dorénavant je nage aussi 3X par semaine. Donc même avec un volume d'entraînement plus grand, j'arrive en plus à dormir correctement pour récupérer au mieux. Alors est ce que c'est tout cela qui a fait la différence ? Oui, non, peut-être.
En tout cas mon état d'esprit cette année n'est absolument pas le même que précédemment.

Mon principale objectif sur le défi cette année était de gratter une heure de moins.
Au finale cela sera au-delà de toutes mes attentes en arrivant pile poil avant les 10H. Et pourtant jamais je n'y croyais. Mais ce qui m'a le plus étonnée c'est que j'ai couru pour la première fois sans un état de stress.

Je n'ai écouté que moi, au feeling totale mais avec une parfaite gestion de l’effort.
Aucun passage en force, je me trouve même déconcertante de facilité sur des portions où en entraînement j'avais galéré. Calme et sereine, je ne respire même pas comme une vache folle.

Whaaouuuu j'ai même l'impression que le regard des gens changent sur moi juste parce que je fais dorénavant partie du club fermé des traileurs coureurs. Ehhh c'est pas pour autant que je vais changer et arrêter de gueuler quand je peux. Nonnnn mais ohhhhhh.

RUN happy !

On lance le compte à rebours

Dernière sortie sous une pluie battante le mercredi, je m'amuse en disant cette maxime :

Un petit dicton #TTW dit :

Mieux vaut une sortie sous la pluie le mercredi

Qu'une course le samedi !

non mais allô quoi ??? même la tenue d'hiver est de sortie

Mais observe les fleurs et sourie

c'est ta dernière sortie.

Reste plus qu à se torcher la gueule jusqu'à samedi.

Juste 5 km au compteur, j'ai l'impression d'être au bout de ma vie de sportive entraînée. Suis fatiguée, pas la niaque, les doutes s'emparent de moi.

Vendredi

Pose d'un jour de congés pour éviter le stress de la prépa le soir. Une journée à essayer de faire le sac.

Le vrai défi des seigneurs c'est avant tout de remplir son balichon !

Astuce matériel

Très vite je me rends compte à quel point ce modèle de sac est pourvu d'inepties en terme de solutions de rangements. Je me demande à quoi servent les micros rangement de côté sur le dos.
Au final je rangerais tout dans les grandes poches quitte à surveiller de ne rien perdre.
J'ai vu que les nouveaux modèles des rangements accessibles à l'avant ont été rajoutés - c'est beaucoup mieux !

Choix déterminant pour le haut, finalement un simple coup vent sans manche aura été la meilleure solution. Par contre encore une fois j'aurais appris aux dépends de mes erreurs qu'il faut toujours prendre en plus 1 ou 2 buff qui peuvent servir à plein de chose :

S'essuyer le visage par exemple comme nombre de mes concurrents, ou alors les mains quand tu es mongole comme moi et que tu déchires un gel qui coule dans la main. Heureusement que j'avais les gants, pas de perte, on se lèche bien les mains. Le côté pratique on reste bien collé aux bâtons par contre ! Et comme il faisait froid cela était un avantage.
Pour se protéger le cou des courants d'air et faire une barrière supplémentaire contre la transpiration. Clairement mamie nadia était coincée de la nuque dès le km35, et même en faisant des exercices improvisés de yoga, je n'ai jamais réussi à me décoincer.
Vouloir reprendre des tabs emballés qui ont un an ! Sauf si tu veux choper un cancer d'alu direct en essayant de détacher les recharges collés dans le papier d'aluminium c'est mort.

Départ de nuit

Courir de nuit, perso ce n'est pas spécialement mon kiffe.
Je subie cela tout l'hiver donc quand je me rends compte qu'en plus il va falloir que je porte la frontale juste pour une heure de course, cela ne m'enchante guère. L'avantage c'est qu'on croît qu'on va assister tel dans les films, à un beau lever du soleil. Genre tu cours pile poile à ce moment là sur un flan de montagne ou d'une clairière et tu peux te délecter du lever du soleil tel un film romantique à la noix de cajou !!!!!

RÃ©sultat de recherche d'images pour "lever de soleil romantique montagne"

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Non mais tu rêves là.

Tu es sur une course, en alsace dans les vosges du nord où tu manges du bois oui ! Donc oublies cela, et promènes toi plutôt dans la pénombre de la nuit avec un voile de brume froide qui se traîne partout autour de toi. D'un coup tu remarques juste que le soleil a dû se lever et qu'il fait jour.

Beaucoup de chutes d'ailleurs en cette première heure, je n'aurais pas l'ombre d'une piété pour les gens qui partent sans lumière. Tu vois rien, tu trébuches, tu assumes !

J'aurais fait aussi un beau vol plané avant l'arrivée au Jaergerthal, me disait encore que cette partie était un peu piégeuse et me voilà par terre. Premier coup de massue quand c'est un papy qui te ramasse par terre. Ton ego en prends un coup et tu te relèves bien vite.

Assez marrant de partir ainsi dans la nuit, tu entends juste les appels des uns et des autres qui se cherche dans la nuit.

J'ai l'impression de partir très doucement, et je me dis qu'au lieu de gagner du temps sur cette première partie roulante, j'en perds déjà. Je ne suis pas plus confiante que cela.

Mais je laisse cela dans un coin de ma tête en me concentrant sur mes pas.

Gagner une heure sur l'année dernière cela devrait être possible d'après mes petits calculs. Mon plan d'entraînement jalonné de différentes courses ne m'ont qu'envoyer des signaux positifs.

J'ai acquis un niveau bien meilleur et le mental est là.

Le truc quand tu pars pour la journée, tout ne se passe pas forcément comme dans un plan. Aussi bien rodé qu'il peut être. Cette première chute a été une piqûre de rappel que rien n'est jamais gagné d'avance.

Une première partie de faite en arrivant à Lembach, je rentre sur mes terres dorénavant. Premier ravitaillement catastrophique. J'essaie de ne pas m'énerver en rangeant mon MP3 et les fils des écouteurs qui s' entremêlent dans mon sac. Un baladeur c'est pas l'ancien nom du MP3 ? Ok c'est bon je l'ai trimbalé sur ce premier tronçon, mais finalement je ne pense pas l'utiliser.

Entre les gants, les bâtons, essayer de manger et boire, c'est déjà trop complexe pour la blonde que je suis.

Partie Lembach /Obersteinbach

On commence enfin à jouer sur mes parties préférées, en plus je suis sur mon terrain de jeux. Je me sens à l'aise et je commence à donner un peu de rythme et à dépasser les concurrents dont beaucoup marchent.
Je me prends même une remarque d'une autre coureuse, qui trouve que je bourrine un peu. Euhhhhhh non je ne crois vraiment pas. Je sais que je suis capable de courir ici sans me cramer.
Je viens de sortir pour la première fois de ma bulle en croisant Macrunner toujours au top pour faire les photos.

Les premiers châteaux se profilent, le soleil commence enfin à pointer le bout de son nez. Faudra être bien prudent sur les 2 descentes les plus racineuses du parcours sur le sentier des roches et le rocher des bohémiens.

Les bâtons me sont indispensables pour assurer les trajectoires que je prends en mode 2 à l'heure. Heureusement qu'il n'y avait pas d'escargots au sol, ils iraient encore plus vite que moi.

J'arrive enfin à Obersteinbach, tiens le ravito a été déplacé dans l'entrée du village. C'est mieux, le point de vue est vachement plus sympa que la rue. Macrunner m'attend au ravito pour me ramener un semblant de vie, il me dit que je suis dans des bons temps, cela me réconforte un peu et me rassure.
J' essaye de ne pas traîner en remplissant mon eau. Il m'apprend qu'il y a encore de la soupe. Je le crois à peine.
Non mon objectif est atteint ! C'est bon j'y suis arrivée !
J'ai droit à la soupe ! 3 tentatives de courses que j'attends cela. Elle fait un bien fou avec les nudeles.
Je me prends à peine le temps de mettre un muffin dans la bouche, je repars en mode hamster, je sais que j'aurais le temps de manger dans la montée qui m'attend.

Partie Obersteinbach /Dambach

Sur cette partie du parcours, les choses se mettent en place. 3 montées à gérer dont une qui ne pardonne pas et qu'il faut absolument courir pour arriver au rocher de l'homme. Si on est pas capable de courir sur ce long faux plat montant on perds énormément de temps. Donc gogooogogogo le petit train se met route. Surtout que cette portion est très ennuyeuse sur une autoroute qui n'en finit pas. Finalement au petit pas de course, je tiens facilement le rythme et je suis contente d'attaquer la dernière descente un peu dangereuse de la course. A partir de ce moment là je commence à me sentir un peu plus confiante.

Partie Dambach/Wintersberg

En somme 10km de montée. J'essaie de continuer de trottiner tout le temps. Finalement monter ça va, mais toutes les portions de descentes deviennent déjà problématique.

Je pensais être capable de manger une demi malicette au pâté, mais c'est presque mission impossible de mâcher. Le hamster arrive à déglutir tout doucement une fois arrivée au col du Molloch. Bon c'est sur que cela occupe durant une montée d'essayer d'avaler ce qui me semble pourtant mou en temps normale.

Cette partie me semble interminable et il me tarde vraiment de voir la tour. Et pourtant aujourd'hui avec le recul, je sais que c'est là que j'ai commencé à perdre du rythme. J'aurais dû peut-être justement mettre la musique à ce moment là pour ne pas me laisser entraîner par le début de fatigue. Le mal de cou devient de plus en plus désagréable et je commence même à avoir froid à la nuque. Je suis impressionnée par la vitesse avec laquelle des gens arrivent à me dépasser sans laisser paraître un seul signe de faiblesse. Ils ne peuvent pas faire semblant de souffrir quand même un minimum ? J'aimerais avoir cette force mentale et physique mais il ne l'ait pas pour me relancer.

Le moral est bon, je finis par atteindre la tour pour échanger quelques avertissements à mes concurrents. Mais bon-sang, gens du ravito, arrêter de dire qu'il y a maintenant que de la descente. Cela se voit que vous n'avez jamais fait ce parcours et terminer par la croix jaune du borneberg c'est costaud. Que des relances en prévisions.

Wintersberg/Arrivée

En trépignant comme une parfaite mamie sur les premiers rochers de la descente, je sens que cela va être très compliqué dorénavant les descentes. Très très compliqué...
Je reviens un peu à la vie en croisant Macrunner, toujours à fond dans les photos.

Mais comment les gens font pour sauter de marches en marches et me mettre des mines en descentes? Pour un peu je saute dans les ravins pour ne pas être brusqué dans mon allure d'escargot.

J'ai sortie la carte vermeille, les bâtons ne servent davantage de cannes que d'appuis pour me relancer. Je commence à me parler intérieurement pour essayer de laisser rouler les jambes. Bordel j'y arrive pas à me détendre et courir dans les descentes. Pourtant c'est pas pas comme si j'avais des cuissots d'haltérophile roumaine. Me demande bien à quoi ils ne servent ceux là si ce n'est pas pour absorber les chocs.

Finalement je suis contente de cette croix jaune pour atteindre l'arrivée vu que le single monte autant qu'il descend.

Je n'ai aucune idée dans quel temps je suis. Je suis juste super contente d'arriver à la salle dans un état physique plus que correcte et complètement consciente de mon état mentale.

En rentrant dans la salle, on me dit de regarder le chrono.

Je n'y crois pas. 9.59. Whaouuuhhh quel bonheur.
Comme dirait décathlon, avec leur nouveau slogan, le sport, la joie ! Et le tout à fond la forme !

Ma course

A l'image du graphique, d'une parfaite régularité...

Santé

Aucune ampoule aux pieds, incroyable. Poser les pieds avec délicatesse a été mon leitmotiv sur toute la seconde partie de course. Pense danseuse étoile et pas catcheuse américaine. C'est dingue cela a marché.
Par contre je suis surprise par les autres frottements que j'ai eu. Alors faut vraiment que je me mette au gainage pour tendre la peau de mon ventre. Belle ceinture ventrale et dorsale de frottement. Comme si j' avais mis un collier tout autour de la taille. L'air de rien je pourrais faire la danse du ventre avec les marques que j'ai sur mon corps. Et pour un peu on peut lire tout une partie de mon histoire sur les traces de mon dos. Aiieiieiieieii mauvais choix de brassière ! Faudrait presque courir avec un maillot de corps en signe de protection de peau.
Première fois que j'ai mal aussi à la main à force de me servir de mes bâtons, c'est loupé pour la masturbation durant quelques jours !

Nutrition

Un gros petit pt'dej, un café et de la brioche au départ et c'est parti !

1 gel décathlon à tout les ravitos plus les coups de mou. Je ne rajouterais qu'un 1 litre de flotte à chaque fois. Le camel était presque inutile et le poids sur le dos était plutôt désagréable au départ. Grignotage de fruits secs, fondant chocolat validé, malicettes à revoir. Sportenine dés le début des premières crampes.

Petite astuce lors du rechargement eau, faut que je pense à manger en même temps, si déjà je suis immobilisée, autant être à l'arrêt avec la bouche pleine.

Les améliorations apportées

dans le lot dossard, étrange il y a un bracelet orange avec. On ne sait pas à quoi cela sert mais bon j'y crois à une formule all inclusive. Mais de quoi ? Mystère et boule de gomme...Appel à la communauté du net et on me dit que c'est pour les massages. Euhhhhhh là je ne comprends pas vraiment l'intérêt. Y'a un accès filtré cette année ? OK si pour avoir des massages le dimanche à la place du samedi, pourquoi pas !
yessss retour au cadeau participation avec un joli Tshirt et la médaille spécifique aux finishers, bennn voilà, même si je persiste à dire qu'une médaille ne sert à rien, même un second Tshirt j'aurais préféré
un profil de course sous forme d'autocollant ! Alors ça c'est géniale tu peux te le coller où tu veux , franchement c'est pas compliqué à réaliser mais tellement pratique. Même si j'ai réussi à le faire coller à l'intérieur de la poche mon cuissard !
Je pensais que cela allait être plus accessible dans ma poche si je cherchais avec la main et un cerveau déconnecté.
Mais je n'ai pas pensé une seconde qu'en le fourrant dans la poche, il allait se décoller de lui-même. Blonde que je suis, heureusement que je connaissais le parcours.
même si je suis arrivée dans le clan des glorieux seigneurs qui courent assez vite pour avoir de la soupe, j'ai l'impression qu'il y en avait bcp plus cette année

Les points à revoir

Alors pour vous c'est peut être un détail mais pas pour moi. Est ce qu'il est possible une fois pour toute d'aligner et afficher la même distance partout quand on parle de la course. Entre le profil, la médaille, le Tshirt, le site, jamais il n'est indiqué la bonne distance et d+.

Mon moment coup de poing

un homme passe à côté de moi et dit :

toutes les femmes sont belles quand elles courent

un autre gars répond à cela

on va voir à quoi elle ressemble quand elle aura fait 40km

Mon coup de pelle c'est pour maintenant ou pour après ?

Je trouve hallucinant ce genre de contre remarque de la part d'un homme ! C'est totalement méprisant et je ne comprends même pas l'intérêt de cela dans ce contexte du trail. Surtout que je ne suis jamais maquillée !