Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle...
(merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

dimanche 8 juillet 2012

Xterra France, triathlon nature, parcours découverte


Mon expérience xterra france, format découverte pour une première participation en triathlon nature. Rien à voir avec le format classique sur route. Une ambiance de tonnerre, une très bonne conviviabilité, même en temps de course...
J'en sors véritablement grandie, beaucoup plus confiante en moi malgré l'épreuve de force que c'était au vue des conditions météos et surtout l'état du terrain. Je pensais que cela allait être une longue matinée de galère et puis finalement cela fut comme une résurrection au fur et à mesure du temps qui passait.

Petite rétrospective de ce we qui avait pourtant commencé sous un soleil de plomb. Samedi, direction le Tour de France, histoire de prendre l'ambiance au cœur des Vosges.
Premier bain de foule, premier coup de soleil de la saison, le dernier du we ! Une caravane qui se fait attendre, toujours aussi spectaculaire que de voir les véhicules transformés en voitures publicitaires, et je ne parle même pas des boys et girls qui se trémoussent sanglés de toutes parts sur les voitures. Ohh ben tiens, je vois des spectateurs avec des maillots xterra, ehh bonjour les copains, demain on va jouer sur le même terrain de jeux...

Retrait des dossards aussi le samedi, me voila parée de mon bonnet vert fluo, ouf au moins les sauveteurs me retrouveront plus facilement dans l'eau si je me noie. Un petit sac en tissu en mémoire de la course, et le tshirt adidas collector, mal taillé pour les petites femmes comme moi. Petit tour rapide dans le parc, tiens je m'attendais à quelque chose de plus grand, plus aéré, mieux agencé. On se bouscule un peu entre les différentes files, les tables avec les inscriptions, et les vélos des coureurs. Les chapeaux de pailles, les casquettes, les lunettes sont encore de sortie. Au brief de l'organisation, on nous promet un dimanche sous le soleil, n'ayant pas d'ordinateur et de net sous la main, je crois bêtement ce que j'entends. Je me pose même la question sur l'utilité de la combi, n'étant toujours pas persuadée du gain de temps de celle ci, et du temps perdu à essayer de l'enlever. Mais ça c'était avant...avant le déluge de pluie du matin.

Petite nuit d'angoisse à savoir si j'allais être disqualifiée ou non. Alors que je m'attendais à du soleil ; quelle ne fut pas ma surprise en ouvrant les volets. Non je cauchemarde, je les referme, je me suis trompée, je les ouvre à nouveau et c'est pire encore. Il pleut à torrent, tout est fermé, on ne voit même pas le lac au loin. Je suis dégoutée ! Mais pas le choix, faut y aller, je ne peux pas m'enfouir, j'ai mon bonnet fluo qui m'attend. Pour gagner du temps, je commence par mettre le bas de la combi. C'est très chic de prendre le petit déjeunée de la sorte...Par contre je n'avais absolument pas prévu le pire des scénarios catastrophe que j'allais vivre donc je suis parti juste avec un sac contenant mes affaires. Pas de sachet, pas de boite plastique, rien. Heureusement un gars super sympa de la buvette sortit un rouleau magique et me voila parée au moins d'un sac poubelle pour mettre mon sac dedans. Est ce que si je rentre dans un sac poubelle et qu'on me jette dans le lac, je ne nagerais pas plus vite ? Bon voila mon sac protégé, il fallait au minimum ça ! 5 cm de flotte sur les tapis rouge du Bike parc. Autant dire, qu'il fallait mieux accrocher le sac sur le vélo et faire tenir le tout en équilibre.

Adieu les lunettes de soleil et bonjour les parkas et les parapluies aujourd'hui. Chouette finalement c'est super bien une combi, cela tiens chaud et tant qu'à faire, je mets directement mon bonnet de bain avec les lunettes, au moins je sentirais moins la pluie. 10min avant le départ, le speaker a le don de mettre une ambiance de tonnerre. Je me demande vraiment ce que je fais là sous la pluie, moi qui sait en plus à peine nager !

La natation trempée
Première épreuve attendre sur les petits cailloux qui transpercent mes petits petons, séance gratuite d'acupuncture chinoise pour me requinquer de l'intérieur. Est ce que si je me cache à l'intérieur d'un kayak, on me remarquera ? Oui ahhh bon, je suis inscrite, faut assumer maintenant...mais il est où mon premier xterra sous le soleil ? Parti à Hawaï où règnent le soleil, les chemises à fleur, le monoï, le king Elvis entrain de vivre une retraite pèpère.... Bon allons dans l'eau, histoire de savoir pourquoi je suis mouillée. Le départ se fait attendre, les premiers sont déjà à l'eau, le coup de feu est lancé, tout le monde se jette à l'eau, eux c'est normal ils ont une compétition, moi j'ai juste une série d'épreuve et j'espère juste pouvoir partir pour courir. Là oui j'aurais tout gagné aujourd'hui.

Donc j'attends, tranquilou, je laisse bien partir toute cette masse impressionnante devant moi et je m'engage doucement dans cette eau bien chaude et algeuse à souhait. Je pense que j'étais quasiment la dernière à l'eau. Pas de stress, ce n'est tellement pas mon élément cette vague humaine, que je prends aucun risque à me faire assommer. Premier objectif la pyramide de Keops la devant moi au loin. Mais qu'est ce que c'est que tout ce remous dans l'eau. En plus contre courant, cette première bouée, je ne croyais jamais l'atteindre. Je barbotte dans l'eau, je me tranquilise comme je peux et me voilà enfin passée. La seconde est beaucoup plus proche, j'en ai mare de faire le canard, et je pars en crawl, ahh mais tout ce passe bien, logique j'ai le vent dans le dos et du courant favorable.
Super je suis parmi les dernières encore dans l'eau. Mais quelle surprise, imaginez Louis de Funes dans le petit baigneur, ben c'est moi...Mission maintenant le bord du lac, je frôle des poissons, ohhh bonjour, non ne vous effrayez pas, moi je ne fais que passer, et c'est moi qui ait le plus peur. J'entends toujours le speaker qui commente nos prouesses aquatiques, oui je sais je suis toujours dans l'eau mais faut bien que j'en profite car je ne reviendrais pas avant l'année prochaine...
Non je ne stresse pas, je ne voulais pas me faire noyer dans l'eau par les coups des autres concurrents.

La première transition vélo.
Enfin, je sors de l'eau, tiens y'a presque le soleil qui sort, j'arrive doucement mais certainement à enlever la combi grâce à une peau bien graissée de crème. Mais arrivée au vélo, c'est la panique, faut sortir les affaires du sac accroché dans son sachet. Evidement tout tombe parterre, je pensais mettre un maillot sec, me voila entrain de l'essorer comme un panier à salade...misère de misère.
L'arbitre n'oublie pas de préciser qu'il faut repartir en ayant rangé toutes ses affaires.
Ahhhh faut que je fasse le ménage, le repassage et que je range le linge, soit, je passe aussi la serpillère tant que vous y êtes car c'est un peu humide par terre monsieur...?!
J'en oublie mes gants, demi tour rapide et je repars enfin à la poursuite de mes concurrents. Zut j'ai encore perdue des places dans la transition, le speaker m'annonce que je suis parmi les derniers à partir...

Le vtt
Le parcours je le connais, il est très exigeant physiquement et je n'ose pas imaginer ce que cela va donner avec toute cette pluie. Un savant mélange comme je le déteste : humidité, pluie, racines glissantes, caillasses savonneuses, et la boue. Que du bonheur. Il va falloir serrer les fesses et rester sur le vélo. Ne prendre aucun risque (une chute serait impardonnable) et faire super attention à ses trajectoires. Ma hantise, le temps limite. Mes angoisses reviennent au gallot mais faut rouler assez vite tout en restant prudent. Premiers kms avalés et déjà plus d'une dizaine de concurrents dépassés. Il faut que j'arrête de jouer à la mijaurée, faut que j'oublie toutes mes chutes, et surtout que je me repose sur mon expérience en vtt. Ce sera mon salut et ma force aujourd'hui. Rouler je sais le faire, tenir sur terrain difficile j'ai la ténacité pour y arriver aujourd'hui.

Dépasser de plus en plus des concurrents me redonne du baume au cœur et libère enfin mon esprit. J'arrête un peu de me poser milles questions; ça passe oui, non, peut être...et je trace ma route. Pour une fois, j'ai une raison pour accélérer mon allure, je veux partir pour faire la course à pied. De toute façon le terrain est tellement gras par moment, que je ne force même pas à patiner dans la boue, un passage éclair en courant, ira tout aussi vite. Quand cela n'avance plus, je ne force pas plus que cela, je ne voudrais pas non plus maltraiter mon vtt car si je casse quelque chose, faudrait que je termine à pied et là ce serait la disqualification assurée. Finalement toutes les parties trop techniques je les ferais à pied, cela me fait perdre beaucoup de temps, mais je gagne en assurance. Je grignote au fur et à mesure les concurrents, dire que je suis sortie la 4ème dernière du parc et voilà que j'ai remonté déjà plus d'une 50taine de concurrents.
Je redoutais le plus le vtt et c'est pourtant grâce à lui que je revis au sein de la course.
Dans les pâturages, il fait super froid, la brume est tellement dense qu'on ne voit pas à 100 mètres devant. Mais comment font tous ces athlètes en mini-débardeurs pour ne pas avoir froid. Ahhh ils sont à fond. Je fais office de mamie à côté d'eau, j'ai froid à la nuque, zut y'a du courant d'air, vous pouvez fermer la porte svp ! Euhh svp les vaches, arrêtez de remuer les queues si rapidement, j'ai un peu froid au dos....

Pour la descente, j'essaie de rattraper encore un peu le temps perdu mais je reste toujours sur les freins pour ne pas me planter dans un sapin. Je m'en doute que je ferais une jolie guirlande de noël mais c'est un peu tôt pour la saison. J'arrive enfin sur les hauteurs de Xonrupt, il me reste juste à passer la fameuse bosse, euhhhhh à pied, ce serait bête de repartir en marche arrière au milieu de la butte sous le regard amusé des passants. Non je n'ai pas fait tout ça pour me vautrer en Freestyle les fesses à l'air à 1 km de mes cascadias qui m'attendent pour courir.



Le final en toute beauté
Transition plus rapide cette fois ci, je n'oublie pas de faire le ménage car sinon le commissaire va être fâché et je repars en courant. Mais oui, ça y est c'est gagné pour moi, j'y suis à cette cap. Enfin cap, euhhh non, c'est une manche de strong-fisherman-women. Presque un petit parcours de combattant à travers la forêt. C'est plus des chemins qu'on a pris mais des éboulis de terres humides entre des nids de rivière. Finalement c'était bien à vtt, mes pieds ne trempaient pas tout le temps dans la bouillasse.
Ouhhh je ne m'attendais pas à cela, et je me fais un peu piéger par la difficulté des passages en force. Je ne savais pas que je partais en mission JI !
Ahhhh le lac, je le vois enfin, reste plus qu'à rejoindre l'arrivée. Un concurrent me colle au train juste avant l'arche et me pousse dans mes derniers retranchements, alors voila encore que je sprinte maintenant....ouie, ouie, ouie j'aurais tout fait aujourd'hui. Ehhhh la galanterie tu connais mon gars !



Un grand bravo aux Furieux arrivés 5ème en relais et mes enfants qui m'ont accompagné sur ce triathlon....

Ce que j'ai oublié de dire....
- super organisation, mais comment font-il pour rassembler autant de monde....
- super mélange des genres, des anglais, des français, des vosgiens, des suisses, quel beau melting pot.....
- des ravitos bien fournis
- bel article dans le journal des vosges, tiens on parle de moi et surtout du gars qui a faillit me faire tomber sur le sprint final comme si on était dans la même catégorie, ridicule... et comme quoi cela a marquait tout le monde...

2 commentaires:

  1. Anonyme13.7.12

    Une partie du résumé qui m'a étonné
    << J'en sors véritablement grandie >>, je n'ai rien constaté....... Guy

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    1. ok je te défis demain à vtt sur wasselonne, ton parcours sera le miens !

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