Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle...
(merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

samedi 9 avril 2016

Défi des Seigneurs vs Défi de la senorita aux Seigneurs

la team au départ j'ai la banane pour l'instant
Tout d’abord j’aimerais dire un grand merci à tous ceux qui m’ont soutenu tout au long de la journée (et en amont/ aval : dany, patrick, didier), j’aimerais n’oublier personne, dans l’ordre d’apparition avec les brides de mon cerveau restant :

  • Didou qui a accepté la lourde tâche et mission de m’accompagner durant 12h sur toute la course. Merci pour ta bienveillance et patience sans faille. Quel don de soi-même pour un bon coureur qui s’est emmerdé si longtemps à courir au ralenti pour me conforter dans mon effort. Merci vraiment à toi. 
  • Jipi tout en escortant les lapins runners m’a soutenu tout au long de la journée, même avant, même après, mon rempart, mon roc


  • Dave, Jean claude, et philippe toujours là aux ravitos avec un mot gentil. 
  • Pascal qui ne m’a pas lâché d’une semelle à partir du Rocher de l’Homme, qui m’a gavé comme une petite oie jusqu’à la fin du parcours pour pas que je flanche. 
  • Ma libellule, mon rayon de soleil, et ses petits loups surtout toi Séraphine où je retrouve toute la joie et l’énergie de ma propre fille (j’aurais tant aimé voir aussi mes enfants mais bon….ça c’est une autre histoire). J’ai les larmes aux yeux à les voir avec des panneaux géants à Dambach et me supporter dès lors jusqu’à mon arrivée à niederbronn, c’était formidable...
mes supporters à donf

  • Et cette arrivée dans la salle, purée oui ma TTW réunie, ma famille de trail, stefanie, fifi, maxou, nico, david et tous les autres qui sont restés là à m’attendre ; et ceux que j’oublie, ceux qui ont crus plus en moi que moi-même…
  • Un comité d’accueil en or pour admirer mon moonwalk à l’arrivée : 
https://www.facebook.com/mtz.eve/videos/10154190083713489/?pnref=story
Je l’avais promis le matin en partant, chose promise chose due, même la version en rampant je l’ai faite.


Alors que dire de ma course…de ma balade gourmande comme je me le suis répétée à moult reprises durant la journée. Euhhh c’était long, très long et éprouvant. 



Partie 1 : niederbronn- lembach – le berceau du mal

ohhhh punaise çà monte déjà bordel, ouf on va marcher
26 km. Beaucoup trop loin et long selon moi. Cela m’oblige à courir dès le départ avec un sac rempli de 2L de flotte que je viderais sans aucun mal. Je pars avec beaucoup d’appréhension compte tenu de mon état physique. Cela n’aura même pas duré 6 km. 
Je suis beaucoup trop dodue pour courir avec une genouillère et je m’ouvre directement le genou gauche par frottement. Opération je colle un élasto qui ne tiendra évidemment pas. Sur les conseils médicaux de dave je décide finalement de l’enlever et régler le problème à la source. 

C’est reparti sur un nouveau rythme à partir de Jaergerthal avec un pas de loup. Un vieux loup, celui qui court après la meute et qui essaie de rattraper. Mais pas trop vite. J’appréhende tellement cette épreuve avec le peu d’entrainement que j’ai et mes petits soucis physiques. 
Première partie très roulante, aucune difficulté technique. Une belle montée vers Mattsthal. Beaucoup trop de macadam à mon goût. Mon genou n’aime pas cela mais mes ampoules si....


Partie 2 : lembach-obersteinbach – le couffin des douleurs

tu le vois le TTW...moi oui
3h après, enfin j’arrive au ravito. Tiens à pied je suis plus prêt de ma maison que la voiture…Oh zut mais je n’ai pas les clés de la maison. Cela ne sert à rien, n’oublions pas que le thème du jour c’est balade gourmande.
Alors quoi de bon au ravito ? En tout cas plus de banane, ni de fromage, on arrive sur les restes et c’est toujours pareil pour les derniers faut faire avec! 
Aie mauvais pour moi, je vais me caller avec quoi ? Je suis surprise de voir notre star nationale de ludo au ravito qui aurait bâché sa course. Ah bon cela existe, moi j’ai mis une tonnelle de 4m au-dessus de moi pour me protéger. 

Petit point sur moi-même, je suis contente je peux encore courir sans trop de douleurs liés aux ampoules. En marchant nickel, aucune pression donc aucune douleur donc dans le pire des cas, cela le fera. On arrive sur la partie la plus divertissante du parcours en arrivant sur la zone des châteaux. Et des multiples coupes d’arbres. Bonjour le bucheron en pleine action en plus…Massacre à la tronçonneuse vous connaissez ? Aie ca par contre je n’avais pas prévu cela dans mes pas de danse. Evidemment cela ne loupe pas, ça frotte, je pose mal mes pieds, ça pique, ça y est les ampoules c’est partie… 
Va falloir faire avec maintenant et surtout pas courir trop fort dessus. En plus ça tombe mal, on arrive aussi sur les parties descendantes. Pfff c’est quand même un comble de ne pas pouvoir courir en descente. Après le côté positif, mes genoux ne sont absolument pas sollicités. Un mal pour un bien. D’ailleurs mon prochain objectif sera de courir en descente sans freiner ! 
Faudra juste qu’on m’explique le principe !!!!

Le parcours ici je connais très bien, je ne vais donc pas n’extasier dessus, désolée d’être blasée par mon terrain de jeu médiéval. 


Partie 3 : Obersteinbach-Dambach – une bien vicieuse poussette d’allégresse

comment courir en marchant en descente quel art
Ravito plus proche, cela fait du bien au rythme de course et cela parait surtout moins long. Il n’empêche que j’arrive à vider mon camel à chaque fois, et peu à peu avec le froid et la fatigue arrivant au bout de 6h de course, je n’arrête pas d’uriner. Je vais terminer par me faire pipi dessus si cela continue. 
Petit parenthèse de course féminine, au fur et à mesure de l’effort, plier les genoux et tenir en équilibre devient de plus en plus pénible… Dire que ma grand-mère faisait pipi debout…Mais que c’est simple d’être un homme. 

Partie toujours aussi divertissante, en plus on court en groupe avec les lapins runners sous la bonne escorte de Jipi. Parcours ludique qui me fait découvrir les rochers des bohémiens, on sort les guitares, vas-y envoi le son, intérieurement me voilà à chanter du Kendji


Partie 4 : Dambach -Wintersberg– on se couche dans le landau

Encore une étape de franchi. Jipi et Eve me réconforte au ravito et me donne du baume au cœur. La prochaine étape ne me semble pas loin du tout. 10 petits km pour atteindre le sommet du Wintersberg via une montée en plus que je ne connais pas. Cool on va torcher cela rapidement. Je repars positive, mais j’avais omis un coup de fatigue qui s’est mis en place très rapidement. Cela commence vraiment à devenir difficile. J’ai mal au dos de porter des litres de flotte. Pascal nous file le train en vélo, cela me met un coup de pression supplémentaire car je sais TB qu’il me roulera dessus si je m’arrête. 
ma tour, ma maison
C’est véritablement dans cette ascension la que le manque d’entrainement à pêché en ralentissant le rythme terriblement. Pourtant la météo est plus que clémente et heureusement pour moi il ne fait pas trop chaud. Je limite les frottements de transpiration avec le sac et je garde un espoir de pouvoir dormir sur le dos la nuit prochaine. 
La montée me semble longue et interminable surtout que j’ai l’impression de redescendre en dessous du plancher des vaches pour devoir tout remonter. Le chemin se transforme enfin de nouveau dans un chouette single et c’est parti pour la grimpette le long d’un petit ruisseau. Je trouverais presque cela charmant si j’étais un peu plus lucide. Mais voilà je suis trop centrée sur moi-même et je n’arrive pas à déconnecter mon esprit de l’effort. 
Pascal en bon connaisseur du terrain me rassure et me dit sans cesse que maintenant la tour n’est plus loin. Je retrouve des chemins familiers et enfin oui je la vois qui guette de l’autre versant de la colline. J’entends au loin mon comité d’accueil à la liese, on monte ensemble les dernières marches, la fraicheur et l’engouement des enfants me font sortir enfin de ma bulle, ça fait du bien, ça y est, on y est…

Partie 5 : Wintersberg–Niederbronn, la descente du purgatoire

la joie d'arriver
Dernière étape qui sera la plus éprouvante en mode zombie. Heureusement pour moi dédé et pascal font la conversation. Cela occupe mon esprit à penser à autre chose que la course.

Pascal n’aura de cesse de m’alimenter voyant ma baisse d’énergie et de régime. Tu m’étonnes moi nadia sauter des repas c’est presque inconcevable. 

Ce qui a été affreux à ce moment-là c’est que je connaissais par cœur la forêt. Et constater que finalement on ne descendait pas directement m’a filé un vrai coup de blues. Les mecs continuent leur brin de causette, je me raccroche à cela pour oublier la fatigue et la lassitude. 

Fin de la forêt, traversée de la route, banderoles arrivée, je retrouve enfin mes esprits, 
mon humour à deux balles pour faire la pitre à l’arrivée…
purée je l'ai fait, je suis une senorita mes seigneurs ! 


Remarques diverses

  • L’immense frustration du cadeau finisher que tu brigues sur la ligne d’arrivée. Non madame il n’y a plus de S…..Ou comment me faire sortir de mes gongs après 12H de course. Alors oui pardon, mais non, c’est inconcevable dans la tête de logisticienne et organisatrice de ne pas avoir assez de stock quand tu t’inscris 6 mois avant, que tu peux donner ta taille à l’avance , qu’il y a quoi, 50 femmes sur une course donc facile de commander le bon nombre de tenue….Je vais faire quoi d'une taille M, une descente de lit peut-être ? Mais trop bien ! A l'instar des chasseurs qui mettent leur peau d'ours moi je met mon coupe vent finisher sur le sol. Et comme il est rétro réfléchissant, je sais où poser mes pieds. Top ! 
et oui mon vernis a tenu

  • Pas de massage non plus ni de podologue, c’est bien connu, les derniers ne souffrent pas et n’ont pas besoin d’assistance médicale à l’arrivée, surtout moi !!!!!
  • Spécial fuck à ma garmin qui m’a bouffé mon parcours au téléchargement

Classements et photos sur :
http://www.lesvosgirunners.com/courses/le-defi-des-seigneurs

sur facebook aussi…

Sur la ligne d’arrivée je me prosternerais et à quatre pattes s’il le faut je la franchirais aussi :
https://www.facebook.com/christian.kehlhoffner/media_set?set=a.10206054622313684.1073741997.1505541217&type=3


Kungs vs Cookin'on 3 burners feat. Mel Sugar - This Girl
www.canalplus.fr/c.../pid6515-le-petit-journal.html?...


je m'incline devant cette satané ligne


la super vidéo des lapins runners - bravo à eux
https://www.youtube.com/watch?v=CXdUKixznVg
grande séquence émotion à la fin pour ma part...

je laisse à eux le jeu de mot de la fin qui résume bien la course :

ça envoie du bois !

1 commentaire:

  1. Yep ma poulette. U get it .
    Mtn tu le mérite, on pourra t'appeler warrior !!! Même si pour moi, tu seras tjrs ma poulette.
    Tu commence par avoir un sacré tableau de chasse à ton actif. Manque plus qu'un ultra.

    En tout cas, tu as toute mon admiration.
    Et même si j'ai passé peu de temps à tes côtés. Crois moi, que par la pensée, j'ai fais les 75 kil avec toi. ;-)

    @ bientôt ma poulette

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