Il y a des sorties VTT où l’on attend rien
et finalement au bout du compte on en revient
ragaillardie et du baume au cœur pour le restant de la journée.
Départ direct de la maison histoire de gagner
un peu de km et direction le massif du soultzerkopf, un grand classique en soi.
Je sors Dany avec son titi, la tisane bien chaude et le goretex, le terrain
doit être bien gras et très humide encore.
Montée via le rectangle jaune en face de
Mattsthal et premières sommations de mes amis les chasseurs. Oui mais non. De
ce côté-là du massif, il n’y a pas 15 000 moyens pour monter alors tant
pis je force le passage, je sors mon best off de sourire commercial et feux….
Bien le bonjour messieurs, distribution de mots gentils pour chacun (je fais un
travail sur humain sur moi-même…) non on ne fait que passer; bonjour, bonjour.
Impressionnant de voir cette armée de petits hommes oranges alignés fusils au
poing et prêts à dégainer. Toute la zone est quadrillée, et impossible de monter
directement comme je l’avais programmé.
Malgré un ciel chargé de nuages, la forêt est
éclatante de luminosité. Le vent qui a balayé le nord de la France a
complètement dénudé tous les arbres. La forêt n’en parait que plus grande et
plus profonde. Moi je me sens encore plus petite que je ne le suis déjà et très
humble par rapport à la nature.
Bon maintenant passons au plan B pour monter
en passant par le flan est. Grrrr ils sont aussi là les chasseurs. Je crois que
les négociations ne vont pas me mener là où je veux. Tant pis restons sur le
bas pour essayer de remonter par la suite au pire des cas via Marienbronn.
(Attention à ne pas me faire choper par le service d’ordre des lieux là-bas,
sinon, ils ne me laisseraient plus partir de l’hospice….).
En passant devant la maison forestière, je
fais la connaissance de 4 beaux mâles au physique plus que prometteurs…une fois
réduit à l’état de civet dans une assiette. Ou à la broche pas mal non plus…Je
n’ai pas le poids pour rivaliser avec eux pour l’instant mais je pense qu’une
fois que je serais équipée de mes deux « Toros », je pourrais les
courser…
Mission du jour maintenant essayer de
rejoindre le refuge du Soultzerkopf. On dit bien tous les chemins mènent à Rome
alors zou en avant prenons une direction droit à l’avant.
Je me réjouis de ce bon choix, car le terrain
est sec et le chemin très agréable à monter. Peu à peu la taille du chemin se
réduit pour terminer finalement à rouler sous couvert des sapins, le tout sous
une rafale de neige qui s’abat sur nous.
L’odeur fraîche des coupes de sapins balaye
mon visage. Je suis émerveillée du paysage qui s’installe autour de moi malgré
le froid brutal. C’est majestueux avec les flocons de neige.
Enfin on arrive au
refuge. Paysage complètement bouché, ce n’est pas aujourd’hui que le soleil va
se lever sur les vosges du nord. Le plus dur sera la descente. Est-ce
que je pourrais avoir un masque et une combinaison de ski ? Non. Tant pis
alors, je me consolerais avec une bonne soupe bien chaude à l’arrivée…
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