Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle...
(merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

samedi 27 juillet 2013

Sentier de la Moder en mode run&bike

http://connect.garmin.com/activity/350271232
http://connect.garmin.com/activity/350270839

http://www.netcomete.com/Lisa/sentiermodersouscriptionguide.pdf


Sentier de la Moder 92 km en mode run&bike avec Didier…en voila une belle idée que de découvrir ce ruisseau qui vogue entre Wingen sur Moder et Neuhaeusel.

Le challenge, réaliser le parcours en un jour mais le périple a été un peu plus long que prévu…la faute à bibi qui a oublié les clés de la voiture Finisher.


L’aventure commence à Wingen sur Moder où la rivière prend naissance après avoir parcouru quelques km depuis Zittersheim. Pour moi ce village c’était juste l’ancien bastion fort des cristalleries Lalique mais sans plus. Hormis le nom éponyme, je n’avais même jamais percuté pour savoir où passait cette rivière… et donc trouver le départ du sentier. Aucun road book sous la main, suivre juste les indications du fléchage de la X bleu voici le second challenge de cette aventure.

Perso la grosse difficulté de la journée sera de supporter la température caniculaire de 37° degré tout en courant au soleil. Le vtt étant là juste en récupération. Les camelbaks sont chargés à bloc départ sur les chapeaux de roues…dans la mauvaise direction évidement…zut il faudra juste aussi réfléchir un minimum pour terminer cette aventure.
Surtout quand au bout de la première heure je m’égare déjà en faisant le tour du propriétaire à Wimmenau…La route sera longue je le sens bien, surtout qu’il faut être super vigilent pour repérer les marquages. De tour en retour, en détours sur les chemins, cette quête de la X bleu sera un véritable jeu de cache cache par endroit.

La première partie de parcours à travers la forêt sera la plus physique et je m’étonne de trouver cette rivière en ces lieux. J’ai quand même un fort doute quand à la possibilité de faire emprunter cette partie par des personnes à mobilité réduite. Je me surprends même à mettre le petit plateau sur le vtt pour monter les quelques petites bosses de la forêt de la Petite Pierre.

Retour progressif à la civilisation, le cours d’eau prend de plus en plus d’ampleur pour se transformer progressivement en une belle rivière. Retour fulgurant aussi du soleil et d’une chaleur écrasante dès la sortie d’Ingwiller. Les promenades dans les champs sans une trace d’ombre ce n’est pas pour moi. Même si on est plus en forêt, repérer le balisage n’est pas chose facile et encore moins dans les traversées de village et les champs.
Des surprises viennent toujours agrémenter le parcours :
  •        Des travaux urbains qui barrent la route alors qu’on voit juste la croix au loin derrière les barbelés 1m50 et des barrières de 2 mètres.
  • Mais que fait donc bison futé ? Où est l’itinéaire bis de déviation !!!!!  Allons bon c’est parti pour un passage en force en essayant de passer le vtt par dessus le barbelé sans crever les pneus (étant donné qu’on a oublié la pompe…)…et pourquoi c’est toujours moi qui me retrouve seule dans ces moments là…va savoir….pour tester ma lucidité d’esprit certainement !
  •        Un pré c’est vaste… quand on a le choix pour le traverser on y va au feeling en prenant à gauche ou à droite, et pour constater que dans 90% des cas c’était de l’autre côté qu’il fallait le prendre…


Bref la rivière commence à s’assagir doucement et cesse de serpenter une fois arrivée sur les hauteurs de Niedermodern. On peut enfin enchainer les roulements plus facilement et rapidement quand vient le moment fatigue où didier me demande si j’ai bien pensé à prendre les clés de ma voiture.
Les clés de ma voiture qui sont bien au chaud dans sa voiture…Euffffff non !

Fin du premier round alors, on ne réussira pas à aller au bout de notre challenge. C’est fort dommage.
Je suis un peu déçue car c’était mon petit défi personnel de l’été et je suis passée à côté juste pour une mauvaise organisation logistique. Mais bon avec le recul je me dis qu’il valait mieux ainsi car avec le temps qu’on met à trouver le balisage par endroit on aurait certainement terminé de nuit. Puis c’est comme si mon étourderie avait écouté la souffrance de mon corps qui luttait contre la chaleur. J’avais beau boire je n’arrivais pas à étancher ma soif.
Tant pis donc on décide de récupérer à vélo tout de même les fameuses clés et de terminer notre aventure le lendemain.


Deuxième étape…..
Les conditions météos sont bien plus favorables pour ce dimanche. Une légère douche sur les hauteurs d’Haguenau permet d’allonger la foulée. Confiant on est parti sans rien, j’espère juste qu’un gros orage ne va pas éclater. Cette seconde partie de parcours sera beaucoup plus roulante. Notre seul point noir aura été le balisage farfelu sur Drusenheim.
Déjà pour arriver sur le village on est confronté à une énigme se résumant à un champ de maïs collé au contre fort de l’autoroute. Pour passer de l’autre côté, il faut passer sous un pont. Alors qu’on se le dise on n’est pas dans les Minimoys, les tunnels ne sont pas cachés dans les champs de maïs….Cela ne sert à rien de le traverser en long et en large, il n’y a pas d’entrée secrète. Pour nous narguer un pilonne électrique semble se marrer en nous regardant s’agiter dans tous les sens et nous faire lacérer par les feuilles et les mauvaises herbes. Chacun commence à ratisser ce bout de No Men’s Land. Technique d’aventurier de bas étage, je prends un bâton et commence à tailler dans la pampa. Avec beaucoup de chance je trouve enfin le passage complètement recouvert de végétation et ce fameux chemin sous le pont.
On se sent soulagé d’être sorti de ce labyrinthe quand on se casse à nouveau les dents dans Drusenheim même. Ya vraiment rien à faire le balisage nous fait tourner en bourrique et il aurait été presque plus simple de prendre un canoë et de terminer notre périple sur l’eau. Tant pis on fera donc une entorse au parcours en essayant juste de rejoindre les digues du Rhin où on est sensé retrouver notre chevalet bleu.

Total changement de paysage sur ce dernier tronçon. A l’image de notre but qui se rapproche, de plus en plus les éléments de terre sont remplacés peu à peu par des éléments marins. Les animaux de la forêt laissent place aux promeneurs et badauds du dimanche, en passant par les surfeurs et navigateurs de « haute » mer. Adieu les lapins, bonjour les cygnes. Coucou les mouettes bye bye les biches. Notre aventure touche à sa fin, encore une fois un petit manque de balisage nous fait presque rater la sortie finale.

Un dernier papillon jaune cette fois vole autour de moi, je n’aurais jamais vu autant de variétés différentes à l’image de la richesse et la diversité des paysages qu’on aura traversés. Ce petit périple je l’associerais d’ailleurs à toute la valeur symbolique de ce petit animal. Il nous enseigne qu'il faut laisser nos désirs se réaliser, de changer nos vies, de créer de nouvelles situations pour améliorer notre quotidien. Dans de nombreuses cultures, cet insecte représente le changement et la transformation vers ce qu’il y a de plus beau. Tout comme le papillon, la moder ne cesse d’évoluer et s’adapte à son environnement. D’une petite rivière asséchée par endroit on termine sur l’image d’un fleuve qui lui aussi se jettera dans la Mer.



Merci à mon partenaire de sport qui aura été d’un calme, d’une jovialité et d’une sérénité d’esprit exemplaire… 

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