on sort le maillot à pois, riri si tu m'écoutes, ce n'est pas à l'insu de mon plein grès tout cela !
la montée = la montagne cela vous gagne.
Je crois toujours que c'est la partie la plus importante dans une course alors que je me trompe, alors oui c'est bien valeureux de vouloir courir tout le temps, mais à quel prix, quel bénéfice réel hormis la satisfaction personnelle ?
Cette première étape est donc selon moi la plus facile à gérer.
Contrairement à mes souvenirs j'ai eu l'impression qu'on se tirait un peu moins dans les papattes.
Où c'est simplement mon ressenti par rapport à mon groupe de niveau avec lequel je me retrouve. D'habitude les gens râlent toujours dès les premiers sentiers bouchonnés et là je sens comme une résiliation par rapport à l'ordre défini. Évidemment je dépasserais bêtement des coureurs qui marchent vite là où perso je trépigne encore.
Un premier ravito vient entrecouper cette grosse ascension et terminera de mettre de l'ordre dans les aptitudes et préférences des coureurs.
Etant partie en mode balade gourmande, je ne m'arrêterais uniquement que pour recharger de l'eau. Je trouve la montée moins éreintante que la dernière fois et j'arrive plutôt confiante au sommet alors que les premières crampes surgissent dans les mollets. Tiens j'avais oublié ce que c'était.
Deuxième étape de course la descente
La descente, un enfer blanc, dans le dur physiquement et mentalement - quand ton cerveau vrille !
J'avoue que là j'avais tout faux. Déjà les neurones partent en cacahuètes car ils voient de la neige, et j'aime pas glisser.
NB : Pensée à ma petite marie, qui a du se faire un plaisir de dingue dans toute cette partie, elle qui s'envole déjà sur du sable
Dès le début je grince des dents quand un coureur me nargue en me disant : ohhhh une petite bleue facile en descente... de ski, allé c'est rien
Non mais gars je t'explique.. je ne maitrise pas les descentes, je déteste la vitesse en ski et c'est bien pour cela que je fais du ski nordique, du ski de fond quoi, de préférence à plat, sur la route des crêtes par exemple, non, non pas la descente noir du champs du feu, je meurs comme si j'étais dans le silver star, tout pareil, niveau sensation...
Interminable cette descente.
Très dure physiquement surtout quand tu ne bosses pas les descentes lors d'une préparation.
C'est complétement stupide car c'est véritablement là que tu "perds" une course. Ahhhh tu frimais en montée, là tu frémis, tu te crispes, tu frisonnes de douleurs sur chaque caillou, sur chaque rebond.
Première absence mentale, je me dis que j'ai loupé un ravitaillement, ce n'est pas possible qu'on ne soit pas encore au km 31.
Même pas la moitié du parcours et j'ai mal partout. Mais partout où jamais je n'avais mal aux entraînements.
Oublié l'essuie-glace, la tendinite au talon d'Achille, les ampoules. Non, j'ai mal aux cuisses comme une débutante. Je me rappelle même plus quand j'avais mal de cette façon. J'ai l'impression d'être sur ma première mac6 quand je pleurais à l'arrivée et que je découvrais que les descentes cela taper dans les genoux.
Mais comment c'est possible cela fait 20 bornes que je descends, on me ment. Dans mon esprit je me dis : plus jamais je ne ferais du long...
Finalement j'arrive enfin sur ce fameux ravito du km31, je sais qu'une nouvelle course se prépare après, j'avais juste pas calculé qu'on avait encore une bonne montée.
Ok la valse à trois temps prend un petit coup de revers, mais comme j'aime la montée et qu'elle est sur un sentier magnifique, je ne la comptabiliserais pas.
Dernière partie de course : les relances
C'est le moment où tu te dégoutes le plus car tu es rattrapé par 2 catégories de personnes : les vieux et ceux qui ne sortent de nul part.
- Les plus frustrants, les vétérans qui te dépassent comme si de rien n'était et te changeraient même encore tes couches culottes tellement qu'ils ont l'air à l'aise.
- Enfin il y a les plus énervants, ceux que tu ne t'attendais pas à voir, et qui surgissent à tes côtés, en te survolant comme s'ils commençaient leurs 10kms, frais, lucides, rapides et légers comme l'air qu'ils brassent en te laissant sur place.
Physiquement c'est enfin moins tendu du string comme dirait l'autre et mes muscles se détendent un peu pour retrouver un peu d'aisance à avancer.
Je sais que sur ce final le plus important c'est de trottiner le plus souvent possible.
Les kms défilent enfin plus vites comme la variété de paysages. On termine la course sur le sentier mystique que j'avais déjà emprunté en partie. Je le trouve encore plus beau aujourd'hui avec toute cette lumière printanière. Ayant croisé nombres de randonneurs, je trouve que le balisage est très léger sur cette fin de parcours. Et ce n'est pas le moment de se perdre !
Finalement je regarde pour la première fois sur ma montre et quelle surprise de constater que j'ai fais un bien meilleur temps qu'il y a 2 ans, malgré un gros passage à vide dans la descente.
Encore une fois cette course fut source de beaucoup de réflexion sur moi-même et surtout des points à améliorer pour progresser dans un monde sans douleurs dans les descentes !