Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle...
(merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

dimanche 13 mars 2022

Trail du petit ballon

Voilà on y est, deux ans ont passé mais c'est le même défi de début d'année...pour aller voir la Vierge à défaut d'aller à Lourdes ! 


C'est bien moins cher comme déplacement et au prix de l'essence bientôt on organisera des trails autour de son jardin.
 

Le parcours

Lе trаіl du Pеtіt-Bаllоn cоnѕіѕtе еn un аllеr-rеtоur еntrе Rоuffаch еt lе ѕоmmеt du Pеtіt-Bаllоn 1336m. En chіffrе cеlа dоnnе 55 km pоur 2.361m dе dénіvеlé pоѕіtіf еt аutаnt еn négаtіf.

Points fort de cette course

On traverse tоuѕ lеѕ étаgеѕ nаturеlѕ dе lа plаіnе аlѕаcіеnnе аux hаutеѕ Vоѕgеѕ, pаѕѕаnt аіnѕі pаr lе vіgnоblе, lеѕ cоllіnеѕ ѕèchеѕ, l'étаgе fоrеѕtіеr іnférіеur avec ѕеѕ mаgnіfіquеѕ chênеѕ, l'étаgе mоntаgnаrd еt ѕа fоrêt dе ѕаpіn, lеѕ pâturаgеѕ, lа hêtrаіе-ѕаpіnіèrе d'altitude et enfin lеѕ hаutеѕ-chаumеѕ.


Dans le détail, après le départ de Rouffach, les concurrents prendront la direction de Westhalten, puis de Soultzmatt qu’ils traverseront. Ils passeront ensuite au Val du Pâtre, au col du Bannstein, au Boenlesgrab, à l’auberge Dynamo, une grande boucle par le Hilsen, et monteront au sommet du Petit Ballon.
Au retour, ils descendront vers Wasserbourg avant de remonter vers le col du Firstplan, par le Boenlesgrab. ( Belle montée !!! ) 

Ils se rendront ensuite à Osenbach, puis, ils emprunteront le parcours des premières éditions, à travers les forêts de Pfaffenheim pour rejoindre le Schauenberg et l’arrivée.

Au cours de leur périple, ils profiteront d’une vue magnifique sur le Grand Ballon, le Markstein et le Haut-Florival, un pittoresque passage à Osenbach, le couvent du Schauenberg, 

= se faire plaisir sur des chemins et des sentiers agréables et sans grandes difficultés

Mon point noir

On retrouve évidemment la neige sur la descente du sommet.
 


C'est parti pour cette valse à 3 temps. Pourquoi une valse en 3 temps, car cette course se décline véritablement en 3 mini courses.
 

Première étape de montagne

on sort le maillot à pois, riri si tu m'écoutes, ce n'est pas à l'insu de mon plein grès tout cela ! 
la montée = la montagne cela vous gagne. 

Je crois toujours que c'est la partie la plus importante dans une course alors que je me trompe, alors oui c'est bien valeureux de vouloir courir tout le temps, mais à quel prix, quel bénéfice réel hormis la satisfaction personnelle ?

Cette première étape est donc selon moi la plus facile à gérer.


Dès le départ, on se met dans l'ambiance,
  • je mets les manchettes ou pas
  • le coupe vent sans manches ou pas
  • je prends le coupe vent avec manches pour le sommet ou pas 
  • la crème solaire: je passe mon tour, fait bien trop frisquet et bizarrement je ne vois aucun débardeur au départ !


Contrairement à mes souvenirs j'ai eu l'impression qu'on se tirait un peu moins dans les papattes. 
Où c'est simplement mon ressenti par rapport à mon groupe de niveau avec lequel je me retrouve. D'habitude les gens râlent toujours dès les premiers sentiers bouchonnés et là je sens comme une résiliation par rapport à l'ordre défini. Évidemment je dépasserais bêtement des coureurs qui marchent vite là où perso je trépigne encore.

Un premier ravito vient entrecouper cette grosse ascension et terminera de mettre de l'ordre dans les aptitudes et préférences des coureurs.

Etant partie en mode balade gourmande, je ne m'arrêterais uniquement que pour recharger de l'eau. Je trouve la montée moins éreintante que la dernière fois et j'arrive plutôt confiante au sommet alors que les premières crampes surgissent dans les mollets. Tiens j'avais oublié ce que c'était.

Deuxième étape de course la descente

La descente, un enfer blanc, dans le dur physiquement et mentalement - quand ton cerveau vrille ! 
J'avoue que là j'avais tout faux. Déjà les neurones partent en cacahuètes car ils voient de la neige, et j'aime pas glisser.
NB : Pensée à ma petite marie, qui a du se faire un plaisir de dingue dans toute cette partie, elle qui s'envole déjà sur du sable

Dès le début je grince des dents quand un coureur me nargue en me disant : ohhhh une petite bleue facile en descente... de ski, allé c'est rien

Non mais gars je t'explique.. je ne maitrise pas les descentes, je déteste la vitesse en ski et c'est bien pour cela que je fais du ski nordique, du ski de fond quoi, de préférence à plat, sur la route des crêtes par exemple, non, non pas la descente noir du champs du feu, je meurs comme si j'étais dans le silver star, tout pareil, niveau sensation...

Interminable cette descente. 

Très dure physiquement surtout quand tu ne bosses pas les descentes lors d'une préparation. 
C'est complétement stupide car c'est véritablement là que tu "perds" une course. Ahhhh tu frimais en montée, là tu frémis, tu te crispes, tu frisonnes de douleurs sur chaque caillou, sur chaque rebond.
Première absence mentale, je me dis que j'ai loupé un ravitaillement, ce n'est pas possible qu'on ne soit pas encore au km 31.
Même pas la moitié du parcours et j'ai mal partout. Mais partout où jamais je n'avais mal aux entraînements. 
Oublié l'essuie-glace, la tendinite au talon d'Achille, les ampoules. Non, j'ai mal aux cuisses comme une débutante. Je me rappelle même plus quand j'avais mal de cette façon. J'ai l'impression d'être sur ma première mac6 quand je pleurais à l'arrivée et que je découvrais que les descentes cela taper dans les genoux.

Mais comment c'est possible cela fait 20 bornes que je descends, on me ment. Dans mon esprit je me dis : plus jamais je ne ferais du long...
Finalement j'arrive enfin sur ce fameux ravito du km31, je sais qu'une nouvelle course se prépare après, j'avais juste pas calculé qu'on avait encore une bonne montée.

Ok la valse à trois temps prend un petit coup de revers, mais comme j'aime la montée et qu'elle est sur un sentier magnifique, je ne la comptabiliserais pas.

Dernière partie de course : les relances

C'est le moment où tu te dégoutes le plus car tu es rattrapé par 2 catégories de personnes : les vieux et ceux qui ne sortent de nul part.
  • Les plus frustrants, les vétérans qui te dépassent comme si de rien n'était et te changeraient même encore tes couches culottes tellement qu'ils ont l'air à l'aise.
  • Enfin il y a les plus énervants, ceux que tu ne t'attendais pas à voir, et qui surgissent à tes côtés, en te survolant comme s'ils commençaient leurs 10kms, frais, lucides, rapides et légers comme l'air qu'ils brassent en te laissant sur place.

Physiquement c'est enfin moins tendu du string comme dirait l'autre et mes muscles se détendent un peu pour retrouver un peu d'aisance à avancer. 
Je sais que sur ce final le plus important c'est de trottiner le plus souvent possible.
Les kms défilent enfin plus vites comme la variété de paysages. On termine la course sur le sentier mystique que j'avais déjà emprunté en partie. Je le trouve encore plus beau aujourd'hui avec toute cette lumière printanière. Ayant croisé nombres de randonneurs, je trouve que le balisage est très léger sur cette fin de parcours. Et ce n'est pas le moment de se perdre !
 

L'arrivée, la délivrance et la satisfaction d'un meilleur chrono

Arrive enfin les premières vignes, c'est bientôt les derniers kms avant la moisson finale. N'ayant profité d'aucun ravitaillement je ne rêve qu'un bon coca et un gros bout de gras...Puis la déception. 
Je peux juste me consoler en avalant mon propre sel et lécher ma grosse couenne.

 

Rapide songe des ravitaillements d'avant covid !

 

Finalement je regarde pour la première fois sur ma montre et quelle surprise de constater que j'ai fais un bien meilleur temps qu'il y a 2 ans, malgré un gros passage à vide dans la descente.

 

Encore une fois cette course fut source de beaucoup de réflexion sur moi-même et surtout des points à améliorer pour progresser dans un monde sans douleurs dans les descentes !
C'est pourtant simple = s'entraîner dans les descentes ! 
Et arrêter de prendre cela comme temps de récupération sur ma préparation.

En bref

  • C'est véritablement pour moi la sortie à faire en début d'année pour se donner un objectif de début de saison car la course est suffisamment accessible à tout un chacun, tout en étant difficile physiquement si on court un maximum
  • Pour les paysages typiques de la région, la montée du Petit Ballon, les sentiers vosgiens
  • Pour la qualité des ravitaillements : note pour le futur, faire le trail en mode je vais à fond en respectant les barrières horaires et je pique nique aux ravitaillements par contre
  • Prix d'inscription raisonnable
  • Animation musicale sur le parcours



Les choses à améliorer

Balisage un peu léger


Parcours


Une championne : gros Big Up à Marie qui s'est révélée
encore une fois à elle-même sur une course


George Ezra - Anyone For You

Remarque
j'ai mis un coup de cœur sur cette course pour la première fois je crois, car c'est la première fois aussi que je prends du plaisir sur des portions de sentiers que j'avais déjà fait en mode rando il y a quelques mois ...et les courir cette fois, c'était très gratifiant. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire