Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle...
(merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

dimanche 7 octobre 2018

Greengirl sur le Greenman Gambsheim

Sur un trail quand tu veux abandonner, on te fait comprendre que tu dois revenir par tes propres moyens. Et qu'est ce que tu fais ? Tu continues tant qu'à faire.

En tri c'est pareil quand tu veux te laisser noyer, seule au monde, dans une saleté d'eau glacée de à 16 degrés, un seul regard avec le canoë de sauvetage te fait comprendre, qu'il faut que tu regagnes toi même la plage ...



Et qu'est ce que tu fais ?
Tu continues un second tour en te disant que  - peut-être l'eau sera moins froide  la 2ème fois.

Heureusement ! Un podium me tend les pieds....

J'aurais pas eu ma superbe enceinte Muse pour mettre la musique à fond les ballons ! Et surtout je n'aurais pas eu ce sourire à vélo.


L'idée d'un défit avec mes 2 gardes du corps


Merci à mes supers collègues du taf KryKry et CriCri de m'avoir soutenue dans mon naufrage à la Titanic. Je pense que quelque part sans eux, leurs voix qui m'ont sortie de ma torpeur, je serais encore dans ce plan d'eau actuellement. 

Bravo à eux d'avoir relevé ce défi avec moi, alors que d'autres potes qui eux se disent triathlète ne l'ont pas fait. Comme quoi c'est le cœur et la passion du challenge de néophytes qui ont brillé ce dimanche. 

Et comme je l'avais dit on va tout déchirer en VTT et conclure en courant à la façon TTW...

Au final c'est bien de vieillir et persister dans ses propres conneries quand tu te retrouves finalement quand même seconde sur le podium.



Les gestes débiles qu'on fait le matin pour se rassurer
  • Regarder 15 fois la météo pour être sur que le soleil sera de la partie
  • Mettre la combinaison de natation pour savoir comment on se sent dedans
  • Aller 10 fois aux toilettes pour faire pipi
  • Prendre une douche bien chaude, se savonner à l' extrême pour sentir le propre
  • Sortir les gants, le bonnet et une thermos non je ne vais pas au ski !
  • Chercher la crème chauffante et se poser la question si on peut en mettre dans le visage sans provoquer une attaque cutanée
Avancer à pas de loups dans la prépa


Ma séance aquatique à la Titanic

Un poisson nommé wanda, un canard nommé Désiré, en natation j'ai connu le pire des scénarios de cauchemar.

A l'image d'un avion
qui se crache
mon barbotage
  • Encore une fois je vais le redire, moi nager dans une eau à 16 degrés, je n'y ARRIVE pas !
    Je me revois encore statique dans l'eau, ne pas arriver à avancer, de voir la bouée de loin, mais uniquement de loin, jamais elle ne se rapproche. 
    Tu fais des mouvements dans l'eau mais tu restes sur place; immobile, incompréhensible. A ce moment là c'est pas que tu penses abandonner, tu penses juste que tu ne vas pas ressortir ou comme un glaçon. 

C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme"
Moi la mer elle m'a pris
Au dépourvu, tant pis - J'ai eu si mal au cœur

Le temps tu le vois défiler et pas la distance. Tu es tellement paniquée que tu penses à tout, et surtout comment faire en sorte que cela s'arrête. 
Ce qui te rassure dans ce moment là c'est pas de voir les autres arriver à nager mais te raccrocher à quelqu'un d'autre qui galère aussi. Le souci c'est que tu es seule. 

Tu m'étonnes, combien il y a de nanas qui détestent autant les plans d'eau que moi et qui se disent quand même, un tri nature au mois d'octobre, mais woaiiiiii facile le format M !

Je suis maboule et tout cela juste parce que j'aime le VTT et courir...

3 semaines que je me préparais à nager dans un plan d'eau et ne pas hurler que c'est horrible... oui mais pas si froide l'eau...
J'ai même pas la force de faire pipi dans l'eau ni de pleurer, le froid me tétanise, je panique intérieurement en me disant que c'est trop bête d'en terminer là.
Mais le canoë de sauvetage m'ignore, il a bien du voir mon état de panique, je l'entends encore :

on respire bien...et on continue...

  • non je ne respire pas, je survie , vous croyez que je fais quoi ? La tortue de mer ? Oui ok un peu. 

Note pour plus tard, vraiment reprendre aussi la brasse pour survivre dans ces moments là, car c'était super difficile de retravailler cette ligne de muscle que mon corps ne connaissait même plus.
Après 3 jours ce sont les seules douleurs qui me rappellent encore ma connerie avec évidemment une belle bronchite. 

  • Départ femme où tu te fais rattraper par une bande de dauphins, mais eux ça va, ils ne perdent pas de temps à te nager dessus, par comme la masse de requins qui te coule, te tape dessus, te monte dessus... le seul intérêt, cela réchauffe un peu !

Par contre encore une fois je lance un appel aux organisateurs, arrêter de faire partir les femmes en premier, cela n'a rien de motivant !

  • Nager quelques mètres de crawl mais se déporter tellement que tu perds plus de temps à essayer de revenir et corriger ta trajectoire que de barboter tout droit, vive le canard ! Celle qui est capable de revenir au point de départ en croyant nager droit c'est bien moi ....

Vous me remettez tout cela au second tour svp : comme tu est tellement nulle en natation, cela t'arrive en plus deux fois de te faire démonter par les éléments et humains !
Sauf que sur le second tour c'est vraiment toi qui a décidé de resubir ces angoisses.

Enfin je sors de l'eau. J'ai besoin de préciser que je fais la fermeture du bassin débutants ? J'ai pas le moral...

C'est pas l'homme qui prend la mer  
C'est la mer qui prend l'homme
Mais elle prend pas la femme  
Qui préfère la campagne.

Finalement comme le dit la chanson, oui la femme préfère la campagne, et surtout la terre ferme. Evidemment je n'arrive pas à ouvrir ma combinaison.
Logique déjà avant mon accident j'avais du mal à croiser mes bras dans le dos pour chercher l'ouverture de la combinaison mais là c'est presque une mission impossible avec mon bras gauche.
Je tire comme une malade, je m'énerve. Moi qui voulait avoir le haut d'enlevé avant d'arriver au parc vélo c'est loupé. J'encourage mon crici qui est rentré dans le parc vélo en même temps que moi, cris de guerre et c'est parti enfin pour la délivrance à VTT.


Le parcours VTT

Deux boucles,
une partie bien roulante en forêt,
des champs super cassants, une petite partie cross trial, pour les vrais Vttistes - un peu de single même,
de la verdure, des maillots vert fluo à toutes les intersections,
une petite digue pour remettre les pendules à l'heure (yesss trop facile de la passer cette année celle là...),
des petits cailloux qui volent, des gravillons qui accrochent...

bref un parcours certes roulant mais piègeux quand même, où il fallait mettre du rythme surtout.  


J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à rouler

à tracer au mieux pour essayer de rattraper mon naufrage de la natation. 


Dorénavant je peux enfin jouer avec mes armes de guerre et gagner un premier combat sur moi-même après le KO du plan d'eau. 
En toute logique mon cricri me passe devant mais je n'ai pas dit mon dernier mot.

Première grave erreur de l'épreuve je suis partie avec un petit bidon de 500ml, et je suis obligée de m'économiser alors qu'il fait super chaud.
Purée mais qu'elle débile je suis. Je n'essaie même pas de rouler à fond pour être certaine d'éviter des crampes. 
Belle remontée sur ma jument, le 29pouces est parfait pour ce terrain. 

Le parcours CAP

Encore un système de boucle avec une promenade romantique dans la campagne à travers champs et chemins sous un soleil de plomb.

Sourire toujours de mise

Seconde erreur de la journée qui me portera préjudice, je pars qu'avec une flasque à peine remplie et je me donne pas 10 secondes au ravito pour recharger.

Encore une fois complètement stupide vu que je sens le point de rupture de crampes arriver si j'avais voulu courir correctement. Impossible donc d' accélérer sans carburant.

Donc au final je gère juste cette limite de rythme où tout va bien au lieu de se faire violence pour grappiller encore quelques secondes.

Premier tour un peu difficile le temps de se remettre en jambes et se sentir à l'aise dans ses sensations. Je reprend en toute logique cricri sur la fin de la première boucle et espère qu'il va accrocher à mes basques.  Sauf que moi je commence à être bien et pas lui.

Je ressens même de la béatitude sur ce second tour, contente finalement d'en être arrivée là après mon naufrage sur la plage.

Je me déconnecte un instant de la compétition pour profiter au maximum de cette belle fin d'après midi. Un soleil rasant, une douce brise caressant la peau, une chaleur caliente pour un mois d'octobre, la gentillesse des bénévoles, une belle course en soit.

Je rattrape encore quelques concurrents, mais j'arrive bien loin du peloton. Quand je traverse le parc autour du plan d'eau j'ai l'impression encore une fois de faire la fermeture de la course.

Avec recul mes remords et regrets sur cette compétition

  • ne pas avoir essayé de nager avant, peu être que mentalement cela m'aurait quand même aidée à affronter la situation au lieu de faire la planche dans l'eau. 

Organisation

  • Le fléchage, nickel rien à redire, à aucun moment je n'ai eu à me poser la question par où il fallait aller en vélo
  • Accueil chaleureux, des bénévoles disponibles et souriants
  • Le cadeau participant à la hauteur des températures qu'on peut avoir en octobre :  par ici les gants c'est pratique et original à la fois
  • Le pim's Greenman c'est sympa on peut le mettre tel la légion d'honneur, oui j'ai bravé le froid dans l'eau et j'ai survécu !
  • l'arrivée inespérée du soleil et une température idéal pour le vélo et la course à pied, oui le club avait tout prévu pour rendre cette journée agréable ( hormis installer le chauffage pour l'eau on est bien d'accord )

Mais appel aux organisateurs, vraiment arrêtez de programmer cette épreuve au mois d'octobre bordel ou alors faites nous nager au Wacken !


Le loupé du jour

Plus de bière à la remise des prix, c'est juste inimaginable en Alsace !

Le meilleur compliment de la journée de cricri 

tu pédales comme un bonhomme


Ce que je retiens aussi c'est la joie des participants

tellement représentatif sur les superbes photos de Valerie Baldauf, non véritablement un tri cross nature c'est beaucoup plus communicatif en terme d 'énergie positive et de bonne humeur qu'un tri classique sur route



Enchères hollandaises ou bluff ?

En fait cette épreuve de natation sonne comme une petite piqûre de rappel à l'ouverture des inscriptions pour Gérardmer pour 2019. 



Cela ne sert à rien de vouloir barboter dans de la flotte, d'espérer jouer dans le bassin des grands, si tu n'as pas de 1 le niveau technique ni de 2 la force mentale pour passer outre justement le froid.

La natation c'est comme une pierre qui fait un ricochet sur l'eau. Ok je tente ma chance pour des enchères hollandaises - ou pas. 


Deux cas de figure pour le ricochet

  • le ricochet loupe, la pierre tombe au fond de l'eau, après tout quoi de plus naturel pour une pierre = soit 1h10 le temps limite de la natation sur le XL de Gérardmer.
    Je suis une pierre pour l'instant en natation, je risque juste de couler et de perdre mes enchères, remords & regrets en pagaille.
    Comment tout miser sur un sport que je ne maîtrise pas pour accéder au Graal du vélo et de la course à pied que j'adore.
    Un pari sur soi-même. 

  • le ricochet réussi, c'est magnifique en soit ce concept même de la pierre qui frôle l'eau pour rebondir plusieurs fois de suite : Swim, 1er rebond, Bike, 2nd rebond, Run, 3ème rebond, puis le saut final dans l'eau  : FUN !  C'est pas le slogan d'un club de tri ça ? 

Ma main est fébrile, à l'image des enchères hollandaises à mon taf, je conjugue avec le même stress mon bulletin d'inscription 

  • j'ai failli abandonner sur le greenman sur un 1km de nage et je vais en devoir faire 2 pour Gérardmer mais dans un temps limite car c'est ça le cœur du problème
je tremble et j'appuie sur le bouton valider

  • qui ne tente pas, n'a rien, je me remets en question, après tout ce podium sur le greenman a quand même validé mon niveau de vélo, et c'est ça le plus important sur un tri 

Me voilà inscrite à mon premier défi de 2019
je vois la vie en vosges#xlGerardmer#affrontersesdémontsetpeurs


Shakira - Waka Waka
https://www.youtube.com/watch?v=pRpeEdMmmQ0

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