Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle...
(merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

dimanche 13 mai 2018

Trail des Forts de Besançon




Trails des Forts, à faire les forts -  je sais pourquoi maintenant ! 

Des jeux de mots sur le mot Fort on peut en faire en veux-tu en voilà…

Toi Chita moi Jane, toi babouche moi Dora ...ou comment à Besançon ils font d’un trail un raid aventure durant une journée de pluie en non-stop.



Le trail des forts c’est quoi ?

Une superbe communication déjà !
http://www.traildesforts.com/

Que ce soit sur le site ou sur internet, tu trouves tous les renseignements qu’il faut, même un résumé historique des forts.




Épreuve atypique, mixant harmonieusement nature et patrimoine. Il se distingue par un tracé technique, escapades historiques au cœur des fortifications inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco = bon elles ne seraient pas inscrites, cela ne changerait rien il me semble… mais bon je précise en tant que bonne guide touristique…à priori cela donne plus de valeur au truc !


Véritable régal pour les yeux et les sens  = vous pensez bien par pluie battante, tous les sens étaient en éveil ! 

Une fin de parcours qui traverse la célèbre Citadelle et son passage vertigineux avec vue sur l’arrivée = La montée des escaliers à la citadelle 2.5km avant la fin mais rien à faire, que du bonheur c’est de la pierre, je peux enfin courir un peu, mais cela fait bien trop peur pour moi de regarder la ligne d’arrivée.

Le parcours propose donc de relier l’intégralité des 8 forts du 18 et 19e siècles qui protègent la cité Vauban. On passe même à l’intérieur de certains par des passages sous terrains, c’est vraiment classe et trop fort. 



Le parcours : 2300D+ pour 49km, oui cela commence à causer

Pourtant j’arrive pleines d’ apprioris : mais il n’y a pas de montagnes à Besançon ou bien ?
Bon ok les montées aux forts, mais c’est forcément des gros chemins, type on passe avec les chars les petits gars, on est des militaires ou des lopettes ?!

Nonnnnnn vous n’y êtes pas du tout !!! Rambo spirit, on est des traileurs qui essayons de grimper des fichus murs de 20% de pentes recouvertes de bouillasse, le tout défoncé par les 400 personnes qui ont bourriné le terrain  - et sans corde! Au cas où tu voudrais te pendre. Y’a pas moyens.


Le chemin, y’en a pas- enfin plus. Tu vois la rubalise au loin tu vises. Les traces ont laissé place à des toboggans de boue que ce soit en montées comme en descentes. Le point positif pour les surfeurs, ils arriveront à descendre autrement que sur les fesses. Ce qui ne fut pas mon cas bien sûr ! Pour monter, on escalade et on fait comme on peut. Et quand c'est pas la boue, il y a des cailloux partout. 


Alors évidemment oui il y a du maccadam, mais quel bonheur de courir un peu à des moments. Cependant à côté de cela, le dépaysement est total quand tu te retrouves dans une forêt végétale où la mousse vient te chatouiller les doigts. Non vraiment il y a une jungle dans le Doubs.

Un tracé en dent de scie, très usant, tout en relance, il n'y a guère de moment de repos étant donné le profil du parcours où les rares moments de roulant te permettent enfin de courir un peu. Magnifiques sentiers tout en devers, où le manque de sécurité me laisse un peu pensive. Ahhhh oui j'avais oublié qu'on est sur le trail des forts.


Course peu plébiscitée chez nous en Alsace, ici c'est le rendez vous de la saison ! Et n'est pas fort qui veux. 

Petit point matos

Et pourtant j’avais la pèche, comme la confiture que j’ai prise au petit déjeuner, comme le choix de mettre ma veste de pluie de vélo, de couleur pèche abricot (et patate pourrie à la fin), plus compacte à emmener. 

Pour l’unique heure où je l’avais mise dans le sac, oui c’est important l’encombrement quand on a un petit baluchon, et à quelques détails aussi plus pratique comme les poches. 

D’ailleurs pourquoi décat mettaient des poches sur leur veste de vélo et pas sur la veste de trail ? Il y a des logiques techniques qui m’échappent mais des intérêts budgétaires que je comprends. Alors qu’importe le rayon d’achats d’une veste dans un magasin, faut comparer celle qui reste le plus pratique.

Oui les poches où j’ai rangés mes gants mi saison que je n’ai pas pu mettre une fois mes doigts trop froids, engourdies, bouffies et gonflés des diverses chutes, un peu comme dans les dessins animées…

Au pied évidemment les cascadias GTX ont bien pris soin de mes petons et j’avoue elles se sont bien défendues au point de vue du grip dans la boue. Après je reste persuadée que c’est l’utilisateur et sa dextérité qui font la différence. Mais aucunes ampoules au bout de 8h42, bon après tout c’est logique vu les rares moments où j’ai pu courir !

Mauvais choix par contre de brassières, me croyant devenue moins fragile, je suis vite rattrapée par les frottements. Ahhh tu veux jouer ton invincible pécheresse, ben tiens, 2 coups de fouets dans le dos. 

Comme pour bien compenser une douleur par une autre, le gros point noir de cette course aura été ma plaque de clavicule qui frotte terriblement contre ma bretelle. Elle me fait tellement mal que j’ai l’impression qu’elle va sortir de ma chair. Bon à priori étant en titane je pourrais toujours m’en servir comme piolet pour les montées.
Comme compenser la douleur, pas de choix, je me dois me transformer en Dora et tenir mon sac pour qu’il n’appuie pas sur mon épaule.


Petite illustration plus vraie que nature et bien cramponnée à une branche

Durant toutes les descentes et les montées mon leitmotiv aura été les branches, les troncs, les arbres, la nature ce sont tous mes amis.

Ma course

Décidant de partir doucement, je perds un temps fous dans toutes les portions rendues impraticables par la pluie, la boue, des descentes caillouteuses trop techniques. Mais je ne stresse pas plus que cela pour le chrono. D’ ailleurs je ne regarde pas mon montre. Mais la difficulté est la même pour tous les gens autour de moi et je passe aussi beaucoup de temps à l’arrêt à attendre.
Je n’avais pas imaginé la complexité à répétition du terrain. Et le chrono tourne malgré tout et l’organisation ne fera aucune rallonge de temps avant les barrières horaires. 


Arrivant pépère vers le 30ème km, un signaleur me prononce brutalement cette phrase qui m’interpelle comme une mise en demeure et me sors de ma sur zone de confort : 

madame vous pouvez encore rattraper le serre file si vous vous dépêcher, il est parti il y a quelques minutes…


Tonnerres et éclairs dans ma tête. 
Quoi un serre file ? 
Barrière horaire ? 
Je me suis pas débattue jusqu’à là pour ne pas terminer cette course. Je n’ai pas fait 3 heures de route pour venir dans le Doubs sans manger ma cancoillotte à l’arrivée !

Petit électrochoc, nadia fait toi pipi dessus mais rattrape ce gars.
Début de ma chevauchée un peu plus sauvage et téméraire. 

En fait ils auraient déjà dû me mettre une première couche au ravito du 25km, cela m’aurait fait bouger mes fesses au lieu de jouer mes surprotectrices.
Non je ne suis pas en rando course découverte mais sur une compétition !
Heureusement pour moi les montées deviennent un peu plus praticables et surtout j’arrête de réfléchir et d’attendre que les autres passent. Désormais le chrono devient une motivation.
Ici la sélection est stricte. Il n’y aura aucune marge supplémentaire en raison des conditions météo déplorables. Si tu n’es pas, un minimum bon en technique, tu n’y arrives pas. Tu auras beau avoir le physique et l’entrainement cela ne suffit pas face aux cailloux et à la boue.


En résumé 800 inscrits, j’arrive 579 ène mais Finisher et je suis juste contente.

comprends toujours rien à ces graphes, surtout à l'allure qui descend alors que j'allais plus vite à la fin non ?

Je n’arrive pas épuisée mais juste lasse du terrain impraticable pour mon niveau technique. 
Encore une fois c’est cela qui a manqué ainsi qu’une plus grande confiance en moi pour affronter les difficultés du terrain.


A peine arrivée, je fais direct ma séance gratuite de cryothérapie aux robinets mis en place exprès pour les coureurs. Bizarre je ne trouve pas l’eau froide ( c'est un signe de fatigue mentale ça!). Mais au final le camion douche avec l’eau chaude apportera sa part de réconfort pour rentrer dans des bonnes conditions.

 

Remarques diverses

  • au gars à qui j’ai demandé de se pousser, la prochaine fois tes bâtons, je te les ferais manger et me fait pas la moral car je n’ai pas dit de quel côté je passais alors que je t’ai demandé gentiment si je pouvais dépasser, pauvre imbécile frustré ! NB les bâtons sont interdits sur la course...
  • à la petite jeunette qui se fait pousser aux fesses par son chéri -soit, mais qui t’empêche en plus de passer en donnant la main à son copain- pareil, va chercher les champignons espèce de cloche ! Ahhhh je commençais à râler, cela allé de mieux en mieux !



Les vidéos


Mais si j’y étais, l’unique moment où j’avais enlevé ma veste on me voit passer
https://www.youtube.com/watch?v=wsmTDljpEEk


Le mot d’ordre du jour : glisser mais encore…..

sport, patiner, skier, mouvement, déraper, s'infiltrer, pénétrer, évoluer, passer, filer, échapper, technique, coulisser, langue, état mental, se laisser aller, s'abandonner, aller, caresser, couler, descendre, effleurer, enfoncer, fourrer, introduire, lécher, plonger, ramper, riper, rouler, s'insinuer, s'introduire, se couler, se faufiler, tomber, traîner....


Il n’y a pas un synonyme qui est faux, quelques uns, pèles mêles dans mes réflexions : 
  • état mental difficile, quand tu sens que tu ne contrôles plus rien alors oui tu te laisses aller


  • oui quand tu descends plus de mètres que tu ne montes, vous voyez l’épreuve d’Intervilles
  • oui tu lèches tes doigts malgré toi avec toute la boue collée partout et que tu n’arrives plus à sortir les fruits secs de ton sachet autrement qu’en les gobant 
  • les descentes sont plus des plongées sur les fesses et tu demandes à quoi tu vas t’agripper pour stopper ton mouvement. Ouppssss monsieur merci de m’encastrer dans vous, non je ne bouge plus, j’en suis plus capable là. Oui j’arrête de crier comme c’est recommandé sur le règlement pour ne pas déranger la flore local….en quoi rester discret influence la nature protégée ???????? 
  • effleurer et caresser chaque main tendue de l’étranger qui devient ton sauveur 
  • s’enfoncer et se fourrer dans la végétation pour chercher du grip, non j’aime la nature c’est bien connue mais comment la végétation peut être aussi dense et sauvage ici ? 


Parcours
https://www.youtube.com/watch?v=DipEiYAyKxY


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