Alors que cette course fait partie du label Trophée des Vosges, j'ai comme l'impression qu'elle soit boudée. Déjà aucune mise en valeurs par les réseaux habituels du monde du trail en alsace sur le net.
116 participants sur la fastienne, pareil sur la mini fastienne.
Par contre j'ai été surprise par le nombre de femmes, on a explosé tous les scores là non ? Presque 20%.
Ici au pied du massif du florival si peu d' engouement c'est bizarre. Y'a un souci non ? Je ne pense pas que cela soit la date vu qu'elle correspond à leur rendez vous traditionnel.
Organisation
Manifestation régie par le club du Fast de Guebwiller, un club de triathlon qui organise un trail me semble pourtant pas contradictoire et pourtant c'est peut-être déjà une piste pour comprendre pourquoi il y a si peu de monde et que ce trail passe complétement inaperçu dans le milieu.
Comme je l'avais déjà précisé avant, aucun relais d'info au niveau du monde des traileurs, alors qu'en est-il au niveau des clubs de tri ? Roulement de tambours, pas mieux, voir pire je dirais même.
Pourtant niveau organisation c'est un sans faute.
Quand on arrive dans Guebwiller et qu'on voit un petit panneau en carton avec écrit à la main La Fastienne on se dit qu'on est bien là, gros club, gros moyen pour flécher le départ. Lolll.
Après tant qu'on est guidé au bon endroit, qu'importe la forme du panneau et qu'on le voit.
Alors ok côté récompense certains auront râlé car ils ont pas eu de Tshirt ou autre gadget, mais gars, tu sais combien il y a des pâtes dans un sachet de 250g ? Et avec une telle saveur tu t'en souviendras longtemps de ce cadeau.
Tu as aussi droit à une tarte flambée à l'arrivée; c'est pas rien non plus quand certaines organisations économisent les ravitaillements solides sous peine de Covid.
Parcours
1000D+ pour 22km oui c'est déjà du costaud.
Mais ce que ne disent pas les chiffres c'est le type du terrain parcouru et là c'est une autre musique. C'est crescendo au niveau de la difficulté. Alors qu'on ne fait que monter sur 20km, on n'arrête pas d'arpenter des sols rocailleux.
Des petites cailloux qui piquent, des moyens gros qui grippent, des petits pointus, des gros qui égratignent, des tordus qui frottent, des cailloux quoi, on est loin de mes sols sablonneux et résineux tout doux.
Les raidards enfin ce qu'ils appellent les descentes qui agrémentent les montées sont très dangereuses et nombre de fois je m'accroche à la végétation pour ne pas faire des tout schuss en faisant des roulés boulés.
Le tracé est assez simple, on monte donc pratiquement tout le temps. Succession de petits singles et sentiers c'est parfait.
C'est un parcours entièrement en forêt. C'est super frustrant par cette magnifique journée d'automne ensoleillée. Autant dire que je n'ai jamais eu besoin de mettre les lunettes de soleil qui me servent de serre tête sur un bandeau dégoulinant d'effort.
Premier puit de lumière au passage du château du Husgtein.
On continue sans cesse de monter pour arriver enfin au point culminant de la course à 875m à l'Ebeneck. Second passage baigné de soleil sur la crête avant de replonger en forêt. Faut en profiter.
Après on amorce enfin un début de descente mais je pense qu'ils se sont trompés au niveau de l'organisation en nous faisant passer par une piste noire ou bien ? Si tu arrives au bout vivant tu peux éventuellement t'arrêter au ravitaillement.
Le dernier point vue au Rebbrunnenkopf avant une énième remontée direction Heidelberg, et passer enfin le fuchsenfelsen on peut dire qu'on peut enfin se décrisper.
Fléchage
Peu de bénévoles mais quand c'est bien indiqué ce n'est pas forcement nécessaire. On retrouve les petits piquets de sol pour rassurer sur les chemins.
Ma course
Dans le dur du début à la fin. Personnellement je trouvais que le niveau était très élevé. J'ai dû me faire violence à de nombreuses reprises pour essayer de courir - sans parler des descentes : catastrophe !
- En fait je devrais faire de la corde à sauter pour appréhender davantage les cailloux et les racines.
En plus à la fin il fallait dérouler et envoyer pour traverser la ville, et là cela crampait de partout !
2h40 que cela parait long quand tu es tendue comme un string du début à la fin. D'ailleurs c'est plus un maillot brésilien qui décrie mon niveau de souffrance et la marche du canard durant les 2 prochains jours.
Ravitaillements
J'avoue que je n'ai pas pris de temps de m'arrêter mais en passant il me semblait avoir aperçu une table bien achalandée, et pas besoin de mendier un gobelet pour boire.
En résumé
- Mais bien évidemment que je conseille de faire ce trail !
- Rien que pour monter sur le sommet de l'Ebeneck !
- parce qu'il est difficile enfin éprouvant faut courir
- pour découvrir une partie du florival
- c'est convivial comme ambiance
La grande messe du trail n'a pas eu lieu,
à l'heure où sonne les cloches pour rassembler les pèlerins égarés
il y a presque autant de personnes à l'église que de traileurs sur la place publique
Petit clin d'oeil humoristique à la mamie du coin qui a gratté toute le monde dans la file d'attente de la tarte flambée pour rentrer à l'heure chez elle et regarder, je l'espère Rundum.
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