Avec le VTT tout a commencé

Mon blog, une autre façon d'aborder le sport ! L'endurance...la quête !
Tout a commencé par cela : Et pourquoi le VTT serait un sport masculin ? Pas courir après un chrono, d'une vitesse moyenne mais rester le plus possible sur ma LDY'selle...
(merci les Italiens, ils savent vraiment parler aux femmes ! ). Manger au ravito, boire un coup et tailler un bout de discut , ou si jamais une personne ose, car c'est rare, parler aux vttistes présents qui me dévisagent bien souvent comme une E.T. surtout quand je roule seule. Dire qu'au début, je pensais qu'aux ravitos les gens cherchaient à parler entre eux ! Que les randos étaient un lieu de rencontres de passionnés qui cherchaient à communiquer ! Et je me suis même inscrite dans un club ! Mais non, le vtt est un sport d'hommes, on ne fait pas causette bêtement ! Et on ne parle pas aux inconnus, disaient nos mères. Je confirme... Mais alors où peut-on rencontrer des gens pour parler de cette même passion qui nous anime ?????... pour rouler ensemble et partager ses émotions ? Mais on parle pas aux femmes ! Allez ouste aux fourneaux !

Et c'est comme cela qu'on ouvre ses horizons vers d'autres pratiques : route, course à pied, trail, run&bike, natation, ski.....et petit à petit moi qui était contre les courses on s'y colle et on rencontre des gens avec qui on peut parler !

mardi 28 août 2012

Les crêtes vosgiennes

 Les crêtes se suivent et ne se ressemblent. Du beau soleil de l'année dernière, je n'en garderais qu'une vision optique pour cette version 2012. L'année dernière c'est le parcours qui m'a fait souffir, cette année c'est la météo....

lolo, dany, jc et nadia confiants
Réveil 6h30, rapide coup d'oeil à l'extérieur, pas de pluie pour l'instant mais tout est bien gris. L'attente du bus se fait dans la joie et la bonne humeur, on ne se bouscule pas...sauf au moment où les premières gouttes commencent à tomber. Alors que le voyage en bus devrait être un moment de détente c'est le début du désenchantement. Au jour et à mesure que nous nous rapprochons du Markstein, le ciel ne fait que s'assombrir pour finir en une brume quasi totale avec une fine pluie.

7° au départ du Marsktein. Mais heureusement grâce à météofrance, je m' auto-persuade qu'il va faire beau. Aucune alerte ne se met en route, il va faire beau, il va faire beau, il va faire beau...quelques petites averses ici et là comme le confirme les locaux mais rien de méchant.


Encore le départ, cela allait, je garde une lueur d'espoir, cela va se dégager rapidement...mais tout le monde garde quand même le coupe vent car y'avait l'invité surprise de la journée avec le mistral. Heureusement la première montée sous le télésiège nous fait monter la température et le corps a pu chauffer un peu. L'unique moment d'ailleurs....Toujours aussi confiante, j'ôte même mon coupe vent, et puis la casquette, ohhh le soleil ne va pas tarder et cela va se réchauffer... Auto persuasion : il va faire beau, il va faire beau....

avec stef au départ, plus contents

Premier contrôle, bon, je crois que la météo s'est bien planté, je commence même à avoir froid, j'arrive pas à mettre dans la course...je ne suis pas dans la course ! Les jambes ne sont pas là. J'arrive pas à m'acclimater, pourtant je suis partie super doucement mais je ne suis pas bien...
En plus en tant que femme s'il y a une période dans le mois durant laquelle on est moins bien, je suis en plus bien dedans.OOOhhhh misère, en plus faut gérer ses problèmes d'hormones.... Je sais très bien que physiquement je suis beaucoup moins forte car la fatigue vient vite à ce moment là et mentalement avec la météo qui ne s'arrange pas, il va falloir que je me booste dans mon fort intérieur.

Premiers sommets, premières bourrasques de vent. J'ai les doigts qui ont déjà bien gonflés. Imaginez les doigts de Minnie la sourie, pareil ! Vite j'ai besoin de chaleur, et je pars à l'aventure pour mettre mon coupe vent. Me voilà en train de jouer au parachute avec lui, le vent souffle tellement fort, qu'une fois une manche mise, le bout s'envole comme un cerf volant. Non Mr bean ne sait pas réincarné en moi aujourd'hui, j'ai juste une souci de coupe vent qui s'envole et une manche que je ne trouve plus. Bon j'aurais eu un moyen simple et efficace, en posant mon sac par terre et faisant tout cela sans courir mais cela aurait été trop simple. Merci au coureur qui m'est venu en aide pour me sauver de mon crash aérien.
Ahhhhh second problème, enfiler la tirette et la remonter à bloc avec des doigts deux fois plus gros que la normal avec plus aucune sensation au bout de la main.....Même souci avec l'overstim, il ne supporte pas le froid, ouvrir le bouchon avec les mains boudinées et gelées, impossible. Bon on va arracher tel un chien le bouchon avec les dents. Comment faire sortir le produit ? Overstim n'aime pas le froid, hormis aspirer comme une grosse vache, y'a pas moyen.

Bon me voilà un peu ragaillardie, l'ensemble reste encore un peu froid, mais les sensations reviennent. Cela tombe bien, car les bourrasques de vent s'accompagnent de pluie plus ou moins fortes par endroit pour ne plus s'arrêter de la matinée. Au col de la schlucht, cela tombe bien, on peut faire de la luge d'été, le temps s'y prête bien, la grêle nous fouette le visage et s'immisce même dans les oreilles. Mais quelle est cette douce musique que j'entends dans mon oreille ? Ahhh ce sont les gouttes de grêles qui résonnent à l'intérieur de mon lobe, houllallla mais si même le froid rentre par là, cela va pas le faire !! Le froid, le vent, la pluie se font de plus en plus violence en moi. Je résiste encore bien même si je ne suis pas habillée en conséquence.
Malgré la difficulté due à la météo, j'éprouve plus de facilité par rapport à l 'année dernière pour passer les difficultés techniques du parcours, certainement mieux armée cette année pour cette épreuve avec des jambes plus expérimentées. Mes petits petons sont aussi plus reposés pour affronter le sol et en plus je les ai cajolés avec une nelle paire de socks encore toutes douces.

Enfin les kms passent et je ressens enfin du plaisir surtout quand on passe en forêt à travers les sous bois avant d'arriver à l'avant dernier ravito. Je refais le plein d'eau, heureusement dany se trouve à ce moment là au ravito car ouvrir ma dosette d'isostar scellée dans une sachet plastique fermée par un clic métallique envrillé sur lui-même est une mission impossible.
Mon téléphone commence à faire des bruits bizarres dans le sac, et ce soir en rentrant je constate avec amertume une fin de vie proche, foudroyé en pleine jeunesse d'une noyade dans mon sac à dos. Zut alors...
Je commence à sentir le temps long et mon corps a de plus en plus froid et je vois enfin le panneau annonçant l'arrivée à 8km. Mais je crois qu'en terme de vision de l'esprit ces 8 derniers kms ont été aussi longs et éprouvant que tout le reste du parcours. En plus on commence à descendre. Nummm c'est pas ma tasse de thé, ohhhh une tisane bien chaude entre les mains, ce serait bon maintenant mais bon...non....

je kiffe qd même.....

Je pensais que j'allais pouvoir mettre les voiles pour terminer au plus vite et en faite, j'ai du lutter à chaque km pour rester debout sur mes 2 jambes. La catastrophe ! Le temps que j'ai perdue dans cette partie. Les glissades par terres, ohhh au moins 3 ou 4, après on calme le jeu tout seul, même si on est au point mort. Mon équilibre commence à être faussé par la fatigue et le froid. En plus impossible de dépasser sans prendre des risques inutiles. Tant pis pour le chrono, vaut mieux que je reste entière et  la cadence commence à ralentir nettement. En plus cela bouchonne à l'avant, on reste à la queuleuleu. L'envie de dépasser était là, mais le mauvais temps, et la difficulté des sentiers ont repris le dessus. Hélas, je n'atteindrais pas mon objectif des 4H que je m'étais fixé.

Hormis vraiment le sale temps et le froid de cette année en tenue d'été, j'ai beaucoup plus apprécié le parcours. Je le trouvais beaucoup moins accidenté par rapport à l'année dernière. Mais il est vrai que le sol était bien mou et glissant par endroit...

Je me désole de constater que notre récompense est un tshirt homme mal taillée, et de sous qualité même de marque asiscs....non faut absolument arrêter ce genre de commerce. Quand est ce que je vais pouvoir mettre ce beau tshirt à la couleur bleu comme le ciel que l'on n'a pas eu aujourd'hui ? Je me console avec mon coeur en pain d'épice, très joliment personnalisé au nom de la manifestation 2012.

Les plus cette année
Avec ce temps de chien, nous avons eu droit quand même à de jolis point de vue, les sommets dans la brume avec des petits milles pattes de toutes les couleurs qui grimpe, qui grimpe, qui grimpe, le tout à la queueleleuu, merci aux traileurs qui shabillent en lueux, cela faisait un joli faiseau de lumière...



photos et résultats sur

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